samedi 22 octobre 2016

NON, Monsieur Poisson, l’AIPAC n’existe pas !

NON, Monsieur Poisson, l'AIPAC n'existe pas !

En lien indirect avec l’affaire Zemmour…

Je n’ai aucune admiration pour certains propos de M. Poisson genre :

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sans même parler de ses appels du pied aux “Ménard and co”…

Mais bon, il dit des trucs intéressants aussi :

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Ne le connaissant guère, je ne décernerai donc à M. Poisson par ce billet aucun brevet de “non-antisémitisme”, ni aucun “soutien” particulier à M. Poisson, dont je combats beaucoup d’idées.

Je rappelle aussi que j’avais à l’époque condamné sans ambiguïté les propos antisémites de Dieudonné – comme pour tout propos antisémite. Je ne peux donc être suspecté de toute complaisance sur ce point (lire ce billet par exemple).

Mais, tout opposant politique à lui que je sois, il faut reconnaitre que la chasse à l’homme qu’il subit pour des propos relativement factuels est inquiétante, et de nombreuses personnes luttant contre l’antisémitisme devraient se lever pour condamner cette manipulation politique, car elle alimente, elle, pour le coup l’antisémitisme – et la haine de certains musulmans extrémistes envers la France (de nombreux musulmans français ayant pour mémoire été victimes du terrorisme).

Je ne parle même pas des dénonciations délirantes de “complotisme”, qui visent, de nouveaux, à museler la liberté d’expression, pour ne pas avoir à répondre au fond…

Cela démontre aussi à quel point nous sombrons de plus en plus dans les ténèbres de l’obscurantisme…

Le combat contre toutes les haines (y compris évidemment contre l’antisémitisme, et contre les inacceptables dénégations au droit à l’existence d’Israël) et la liberté d’expression continue…

mlk

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« Lobbies sionistes » : les propos de Poisson condamnés chez Les Républicains
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LE SCAN POLITIQUE – Jeudi 20 octobre, le candidat du Parti chrétien-démocrate a évoqué la proximité d’Hillary Clinton avec les «lobbies sionistes». Une déclaration condamnée chez Les Républicains.

Pourfendeur de «l’idéologie mai 68», de la «banalisation de l’avortement» et du mariage gay, Jean-Frédéric Poisson affiche depuis le début de sa campagne une porosité idéologique avec le Front National. Lui qui veut «en finir avec le cordon sanitaire autour du FN», était venu lors du débat du 13 octobre en compagnie de Karim Ouchikh, membre du Rassemblement Bleu Marine et partisan d’un rapprochement entre la droite et l’extrême droite. Le successeur de Christine Boutin tiendra aussi début décembre à Paris un meeting commun avec de nombreuses figures la «droite hors les murs». Il figurera donc aux côtés de Robert Ménard, Philippe de Villiers, Karim Ouchikh ou encore Christian Vanneste, comme l’explique France Info.

Une interview donnée à Nice Matin jeudi sème une nouvelle fois le trouble chez Les Républicains. Jean-Frédéric Poisson y affirme que « la proximité de (Hillary) Clinton avec les super-financiers de Wall Street et sa soumission aux lobbies sionistes sont dangereuses pour l’Europe et la France ».

Ces allégations sont vivement condamnées chez Les Républicains. Nathalie Kosciusko-Morizet, la candidate la plus éloignée sur le plan politique de Jean-Frédéric Poisson dans cette primaire a annoncé jeudi soir qu’elle saisirait ce vendredi «la Haute Autorité de la primaire». Elle dénonce des «thèses complotistes» et de «l’antisémitisme» dans ces propos.

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Pour une bonne impartialité, toujours appeler l’arbitre “Chère Anne” puis lui présenter ses amitiés…

Une saisine que Thierry Solère n’a pas attendue. Le patron de la primaire a indiqué sur BFMTV jeudi après-midi que la question serait à l’ordre du jour de la prochaine réunion de la commission d’organisation de la primaire de la droite qu’il préside le 26 octobre. «En tant que député de Boulogne/Boulogne-Billancourt, je condamne avec la plus grande force les propos de Jean-Frédéric Poisson», a expliqué le soutien de Bruno Le Maire. Selon l’élu francilien, cette expression «nourrit les thèses conspirationnistes et a un caractère insidieusement antisémite». Le député francilien estime que «dans notre pays, l’évocation du 'lobby sioniste’ n’a pas la même signification qu’aux États-Unis».

Le candidat qu’il soutient, Bruno Le Maire, a profité de son passage sur le plateau de l’Émission Politique de France 2 jeudi soir pour condamner ces propos. «Il y a dans notre pays des actes antisémites qui vont jusqu’à l’assassinat et je ne comprends pas qu’on puisse tenir de tels propos. Je le condamne et ce sera aux électeurs de juger», a asséné le député de l’Eure.

Avant la droite, le Conseil repésentatif des institutions juives de France (Crif) avait aussi demandé «une condamnation ferme des propos» du successeur de Christine Boutin qui «se place en dehors du cadre de la primaire et s’installe aux côtés d’un Alain Soral ou d’un Dieudonné, dont il épouse les thèses», selon son président Francis Kalifat.

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Le CRIF accuse M. Poisson de “propos nauséabonds”

«De me traiter de la sorte, je ressens comme une injure, au fond», a répliqué Jean-Frédéric Poisson. Interrogé par France Info, Le candidat à l’investiture de la droite a regretté que ses propos «aient pu provoquer une sorte d’émotion au sein du Crif». «J’en suis désolé, parce que ce n’était évidemment pas mon intention, et je veux redire ici toute l’amitié que j’ai pour l’État d’Israël et pour le peuple juif dans son ensemble», a tenu à clarifier l’ancien maire de Rambouillet.

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Pour autant le candidat n’y voit «aucune espèce de thèse conspirationniste» car «il existe bien des groupes de pression sionistes qui agissent aux États-Unis» selon lui.

OB : Tout est dans le “selon lui”…

Source : Le Figaro, 21/10/2016

Il a d’ailleurs précisé pour les très malcomprenants :

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Ce qui est une évidence : Hillary est très liée à Wall Street qui l’a énormément financée, et, entre autres à l’AIPAC, sans qu’il y ait évidemment un lien entre les deux (propos que je condamnerais évidemment).

Et je précise que ces deux choix de Clinton n’ont rien de honteux, c’est même très public tout ça aux États-Unis (elle ne la joue pas “mon ennemi c’est la finance” au moins)… Après, cela relève du débat politique de critiquer ou non les conséquences de ces choix…

Et ce choix de non-équilibre entre les intérêts légitimes d’Israël, et ceux tout aussi légitimes des Palestiniens, entretient un climat de haine, qui participe à la propagande de recrutement des djihadistes, et c’est donc en effet dangereux… Et je ne vois pas pourquoi on ne peut pas dire ça en étant un ami d’Israël et des Palestiniens.

Je regrette en revanche pour ma part que Poisson n’ait pas évoqué dans cette phrase le lobby Saoudien, qui a aussi largement arrosé Clinton, ce qui nous met tout autant en danger… Et qui aurait équilibré sa phrase. Mais il en a parlé par ailleurs, il est vrai. De même pour le lobby CIA…

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Mais bon, quand l’honnêteté règne… :

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Et pourquoi pas le crucifier aussi du coup ?

Il a en tous as fermement répondu au CRIF : “La haine à l’égard du peuple juif m’est totalement étrangère” 

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On appréciera donc l’honnêteté de la présentation dans ce papier du Figaro :

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et ceci :

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Ou comment tu peux être exclu pour avoir tenu des propos ne tombant nullement sous le coup de la loi, et étant en gros, des faits + une opinion politique…

Mais c’est quoi l’AIPAC ?

Cela apprendra en tous cas à M. Poisson à citer Wikipedia !

Car l’AIPAC n’existe évidemment pas, ce sont des thèses complotisto-conspirationnistes !

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Pour les plus bouchés :

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(Sans montage, c’est là)

Plus sérieusement, je ne vois en quoi cela pose problème : l’AIPAC joue son rôle (après c’est aux élus de ne pas céder à tout…), et il a probablement une influence inférieure à celle du lobby wahhabite à Washington  comme on l’a vu… Mais il obtient néanmoins de sacrés résultats :

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Mais bon, règle n°1 : il n’y a jamais aucun souci avec Israël, pays au gouvernement sympathique qui respecte (presque…) toutes les lois internationales !

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Israël, ce pays, comme l’Ukraine, où l’extrême-droite est plus belle…

Mais bon, par chance, il n’y a aucun lobby de ce style en France qui influerait des dirigeants politiques, et aucun de ces derniers ne pourrait donc se sentir concerné, par effet miroir, par les accusations de M. Poisson…

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Apparemment, Poisson sentait l’Homme politique, il n’a pas été invité…

Bref :

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24/03 : Hillary Clinton devant l'AIPAC, par Pascal Boniface

Hillary Clinton s’est récemment rendue devant l’American Israel Public Affairs Commitee (AIPAC), le principal lobby pro-israélien aux États-Unis, très orienté à droite, pour y prononcer un discours qui a coulé comme du miel dans la bouche des auditeurs.

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Les relations entre Barak Obama et Netanyahou sont notoirement détestables même si cela n’a eu aucun impact sur l’ampleur de l’aide multiforme accordée par les États-Unis à Israël. Donald Trump, le probable adversaire d’Hillary Clinton, qui prône une politique étrangère plutôt isolationniste, s'était vu accusé de n’être pas suffisamment ferme dans son soutien à Israël avant de se reprendre et d'affirmer sa pleine solidarité et même son souhait de voir transférer l'ambassade américaine à Jérusalem. Hillary Clinton n'a pas voulu être en reste.

L'ancienne Secrétaire d'Etat américaine a voulu se présenter comme la plus déterminée à soutenir Israël et ce, de façon inconditionnelle. Son discours semble avoir été écrit par l'AIPAC lui-même et n'a en tous les cas comporté aucune remarque de nature à déplaire à ses hôtes. Hillary Clinton a d’ailleurs été chaleureusement interrompue par des applaudissements à 55 reprises.

Dans son discours, Hillary Clinton a célébré la nécessité d’établir entre Israël et les États-Unis une alliance plus forte que jamais au moment où les menaces s’accumulent sur Israël. Elle en a distingué trois : l’Iran, la montée des extrémismes dans un arc d’instabilité et les efforts internationaux pour délégitimer Israël.

Si elle a à juste titre déploré que les familles israéliennes vivent dans la peur du fait des attaques au couteau, elle ne semble pas être consciente que les familles palestiniennes peuvent également vivre dans la peur du fait des violences des extrémistes et des colons  israéliens ou des incursions militaires dans les territoires occupés. Elle a reproché aux leaders palestiniens d’inciter à la violence et de célébrer les terroristes comme des martyrs en donnant des récompenses à leurs familles.

Elle a proposé d'amplifier la coopération militaire américano-israélienne pourtant déjà largement développée et s'est prononcée en faveur du développement de  l'Iron Dome  (dôme de fer, système de défense anti-missile israélien). Elle souhaite établir un nouveau Memorandum of Understanding militaire de 10 ans entre Israël et son pays et que les États-Unis fournissent à Israël les armes les plus sophistiquées pour assurer sa défense.

Elle s’est par ailleurs engagée à inviter en tout premier lieu, si elle est élue présidente, le premier ministre israélien à la Maison-Blanche, se démarquant ainsi de Barack Obama.

Pour elle, le mouvement Boycott Désinvestissement Sanction (BDS) doit être combattu car il a pour objectif de diaboliser Israël.

Hillary Clinton a cependant rappelé son soutien à la solution des deux Etats même si, apparemment pour  elle, seule la partie palestinienne est responsable de sa non-réalisation. Elle n'a pas dit pas un mot sur le développement des colonies israéliennes ou sur la répression militaire qui frappe souvent de façon indéterminée la population civile palestinienne. Elle avait d'ailleurs soutenue le bombardement sur Gaza en 2014. Afin de rassurer ses interlocuteurs, elle s’est élevée contre toute tentative d’imposer une solution extérieure, y compris par la voie des Nations unies. Pourtant, chacun constate que laisser les deux protagonistes israéliens et palestiniens négocier seuls un éventuel accord ne conduit à rien du fait de l’inégalité du rapport de force et de l’absence claire de volonté du gouvernement israélien de droite et d’extrême droite actuel d’y parvenir.

Si Hillary Clinton est élue, les dirigeants israéliens ont donc la certitude de pouvoir mener en toute liberté leur politique actuelle qui peu à peu rend impossible la solution des deux Etats. Non seulement Hillary Clinton s'est engagée à n'exercer aucune pression sur eux mais, de surcroît,  d'empêcher les autres nations de le faire (cela étant, pays européens et arabes ne semblent pas vouloir être très actifs sur ce dossier, les pressions venant plus des opinions publiques). On voit mal, dès lors, ce qui pousserait les dirigeants israéliens à se montrer plus ouverts. C'est une véritable bombe à retardement sur le plan stratégique.

Source : Blog Mediapart, 24/03/2016

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Ci-dessous la transcription du discours d'Hillary Clinton, traduite par l'AFPS

Source : TIME, Ryan Teague Beckwith, 21 mars 2016

La candidate démocrate aux élections présidentielles, Hillary Clinton, s'est adressée lundi à l'American Israel Public Affairs Committee (AIPAC ou CAPEUI, Comité des Affaires Publiques des Etats-Unis et d'Israël, l'équivalent du CRIF en France) au sujet des relations entre les Etats-Unis et Israël.

Voici une transcription complète de ses propos.

CLINTON : Merci beaucoup.
(APPLAUDISSEMENTS)
C'est merveilleux d'être ici et de voir autant d'amis. J'ai pris la parole dans le passé à beaucoup de congrès de l'AIPAC, mais celui-ci doit être cependant un des plus importants, et il y a tant de jeunes ici, des milliers d'étudiants…
(APPLAUDISSEMENTS)
… de centaines de campus du pays. Je pense que nous devrions tous leur tendre la main pour leur présence ici et le début de leur engagement pour cette cause importante.
(APPLAUDISSEMENTS)
Vous maintiendrez la force des relations entre les Etats-Unis et Israël. Vous savez, comme Sénatrice de New York et Secrétaire d'Etat…
(APPLAUDISSEMENTS)
J'ai eu le privilège de travailler étroitement avec des membres de l'AIPAC pour renforcer et approfondir les liens des Etats-Unis avec Israël. Maintenant, il se peut que nous n'ayons pas toujours été d'accord sur chaque détail, mais nous avons toujours partagé un attachement indéfectible, inébranlable à notre alliance et à l'avenir d'Israël en tant que patrie sûre et démocratique pour le peuple juif.
(APPLAUDISSEMENTS)
CLINTON : Et votre soutien nous a aidé à développer la coopération en matière de sécurité et de renseignement, a permis de développer le système de missiles de défense du Dôme d'Acier, et de construire une coalition mondiale pour imposer les sanctions les plus dures de l'histoire à l'Iran et bien plus encore.
Depuis ma première visite en Israël il y a 35 ans, j'y suis retourné beaucoup de fois et je m'y suis fait beaucoup d'amis. J'ai travaillé, et appris d'eux, avec certains des grands dirigeants d'Israël— bien que je ne pense pas que Yitzhak Rabin ne m'ait jamais pardonné de l'avoir banni sur le balcon de la Maison Blanche quand il a voulu fumer.
(RIRES)
Maintenant je suis ici en tant que candidate à la présidence, et…
(APPLAUDISSEMENTS)
Je sais que vous tous comprenez ce qui en jeu dans cette élection. Notre prochain président entrera dans le Bureau Ovale en janvier prochain et affrontera immédiatement un monde à deux dangers auxquels nous devons répondre avec force et habileté, et des opportunités que nous devons saisir et sur lesquelles nous devons bâtir.
Le prochain président s'assoira à ce bureau et commencera à prendre des décisions qui affecteront à la fois les vies et les moyens d'existence de tous les Américains, et la sécurité de nos amis dans le monde. Donc nous devons le faire bien.
Comme membres de l'AIPAC, vous comprenez que tant que les turbulences au Moyen-Orient représentent un défi et une complexité énormes, s'en aller n'est pas une solution possible.
(APPLAUDISSEMENTS)
Les candidats à la présidence qui pensent que les Etats-Unis peuvent sous-traiter la sécurité du Moyen-Orient à des dictateurs, ou que l'Amérique n'a plus d'intérêts nationaux vitaux en jeu dans cette région se trompent dangereusement.
(APPLAUDISSEMENTS)
Ce serait une grave erreur pour les Etats Unis de renoncer à nos responsabilités, ou de céder à quelqu'un d'autre le rôle de leader en vue de la paix et de la sécurité mondiales.
(APPLAUDISSEMENTS)
Alors que nous sommes ici rassemblés, trois menaces changeantes — l'agression persistante de la part de l'Iran, une vague croissante d'extrémisme à travers une large zone d'instabilité, et l'effort croissant sur la scène mondiale pour saper la légitimité d'Israël — convergent pour rendre l'alliance entre les U.S.A. et Israël plus indispensable que jamais.
(APPLAUDISSEMENTS)
Nous devons combattre toutes ces tendances avec une coopération encore plus intense en matière de sécurité et de diplomatie. Les Etats-Unis et Israël doivent être plus proches que jamais, plus forts que jamais et plus décidés que jamais pour l'emporter contre nos ennemis communs et pour promouvoir nos valeurs communes.
(APPLAUDISSEMENTS)
CLINTON : Ceci est particulièrement à un moment où Israël fait face chez lui à de brutales attaques terroristes au couteau, à des tirs et à des attaques à la voiture. Les parents s'inquiètent du fait de laisser leurs enfants marcher dans la rue. Les familles vivent dans la peur. Il y a juste quelques semaines, un jeune Américain, ancien soldat et diplômé de West Point, du nom de Taylor Force a été assassiné par un terroriste palestinien près du Port de Jaffa. Ces attaques doivent cesser immédiatement…
(APPLAUDISSEMENTS)
Et les dirigeants palestiniens doivent cesser d'inciter à la violence, cesser d'honorer les terroristes comme des martyrs et cesser de payer des récompenses à leurs familles.
(APPLAUDISSEMENTS)
Parce que nous comprenons la menace à laquelle Israël fait face, nous savons que nous ne pouvons jamais tenir pour acquise la force de notre alliance ou la réussite de nos efforts. Aujourd'hui, les Américains et les Israéliens font face à des choix capitaux qui modèleront l'avenir des relations de nos deux nations. Le premier choix est celui-ci : sommes nous prêts à faire passer l'alliance entre les U.S.A. et Israël à un niveau supérieur ?
Cette relation a toujours été plus forte et plus profondes que les gros titres pouvaient amener à le croire. Notre travail commun pour mettre au point le Dôme d'Acier a sauvé beaucoup de vies israéliennes quand les roquettes du Hamas ont commencé à voler.
(APPLAUDISSEMENTS)
J'ai vu moi-même son efficacité en 2012 quand j'ai oeuvré avec le Premier Ministre Netanyahu à négocier un cessez-le-feu à Gaza. Et si j'ai assez de chance pour être élue présidente, les Etats-Unis réaffirmeront que nous avons un intérêt national fort et durable à la sécurité d'Israël.
(APPLAUDISSEMENTS)
Et nous ne permettrons jamais aux ennemis d'Israël de penser qu'un coin puisse être enfoncé entre nous.
(APPLAUDISSEMENTS)
Dans le cas où nous aurons des divergences, comme tous les amis le font, nous travaillerons à les résoudre rapidement et avec respect. Nous devons aussi préciser que les Etats-Unis ont un intérêt durable et un engagement à un Moyen Orient plus pacifique, plus stable, plus sûr. Et nous accentuerons nos efforts pour obtenir ce résultat.
(APPLAUDISSEMENTS)
En effet, à une époque de chaos et de conflit sans précédent dans la région, l'Amérique a besoin d'un Israël suffisamment fort pour dissuader ses ennemis et se défendre contre eux, suffisamment fort pour travailler avec nous pour relever les défis communs et suffisamment fort pour prendre des mesures audacieuses dans la recherche de la paix.
(APPLAUDISSEMENTS)
C'est pourquoi je pense que nous devons faire passer notre alliance à un niveau supérieur. J'espère qu'un nouveau protocole d'entente sur la défense sera conclu pour 10 ans aussitôt que possible pour répondre aux besoins d'Israël en matière de sécurité loin dans l'avenir.
(APPLAUDISSEMENTS)
CLINTON : Cela enverra aussi le message clair aux ennemis d'Israël que les Etats-Unis et Israël restent unis. C'est aussi pourquoi, en tant que présidente, je prendrai un engagement ferme pour garantir qu'Israël conserve son avantage militaire qualitatif.
(APPLAUDISSEMENTS)
Les Etats-Unis doivent fournir à Israël la technologie de défense la plus sophistiquée de façon qu'il puisse dissuader et arrêter toute menace. Cela comprend le renforcement des défenses israéliennes par missile avec de nouveaux systèmes comme les Arrow 3 et les David's Sling (=Fronde de David) – deux générations de missiles financées et mises au point par Israël et les USA. Et nous devons travailler ensemble pour mettre au point une meilleure détection des tunnels, une technologie pour empêcher la contrebande d'armes, les enlèvements et les attaques terroristes.
(APPLAUDISSEMENTS)
Une des premières choses que je ferai une fois en fonction sera d'inviter le premier ministre israélien à me rendre visite à la Maison Blanche.
(APPLAUDISSEMENTS)
Et j'enverrai en Israël une délégation du Pentagone et le comité des chefs d'état-major pour des consultations à un stade précoce. Elargissons aussi notre collaboration au-delà de la sécurité. Ensemble, nous pouvons construire une culture de l'innovation encore plus dynamique qui resserre les liens entre la Silicon Valley et les sociétés et les entrepreneurs de technologie d'Israël.
(APPLAUDISSEMENTS)
Il y a beaucoup de choses que les Américains peuvent apprendre d'Israël, de la sécurité informatique à la sécurité énergétique et à la sécurité hydraulique et juste au niveau de personne à personne. Et il est particulièrement important de continuer d'encourager les partenariats entre les jeunes Américains et Israéliens qui ne peuvent pas toujours se souvenir de notre passé commun. Ils sont l'avenir de notre partenariat et nous devons faire plus pour favoriser cela.
Beaucoup des jeunes qui sont ici aujourd'hui sont aux premières lignes de la bataille pour s'opposer au mouvement inquiétant de boycott, de désinvestissement et de sanctions connu sous le nom de BDS.
(APPLAUDISSEMENTS)
Particulièrement à un moment où l'antisémitisme est en progrès de par le monde, spécialement en Europe, nous devons désavouer toutes les tentatives de calomnier, d'isoler et de mettre en danger Israël et le peuple juif.

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(APPLAUDISSEMENTS)
J'ai sonné l'alarme depuis un moment déjà. Comme je l'ai écrit l'année dernière dans une lettre aux dirigeants des principales organisations juives américaines, nous devons être unis dans notre riposte contre le BDS. Beaucoup de ses partisans ont diabolisé les scientifiques et les intellectuels israéliens, même étudiants.
A tous les étudiants qui peuvent être confrontés à ceci à l'université, j'espère que vous restez forts. Continuez à vous exprimer. Ne laissez personne vous réduire au silence, vous intimider ou essayer d'arrêter la discussion, particulièrement dans des lieux d'enseignement comme les facultés et les universités.
(APPLAUDISSEMENTS)
L'antisémitisme n'a pas sa place dans toute société civilisée, ni en Amérique, ni en Europe, ni où que ce soit.
(APPLAUDISSEMENTS)
Maintenant, tout ce travail de défense de la légitimité d'Israël, de l'élargissement des liens en matière de sécurité et d'économie, du passage de notre alliance à un niveau supérieur dépend de l'élection d'un président qui s'engage personnellement et profondément pour l'avenir d'Israël en tant qu'état sûr, démocratique et juif, et pour les responsabilités de l'Amérique en tant que puissance dirigeante mondiale.
Ce soir, vous entendrez des candidats aux visions très différentes du rôle dirigeant de l'Amérique dans la région et dans le monde. Vous aurez un aperçu d'une possible politique étrangère des U.S.A. qui insulterait nos alliés, qui ne les engagerait pas, et qui enhardirait nos adversaires, au lieu de les vaincre.
Pour la sécurité d'Israël et du monde, nous avons besoin que l'Amérique reste une puissance dirigeante mondiale respectée, attachée à défendre et à faire avancer l'ordre international.
(APPLAUDISSEMENTS)
Une Amérique capable de bloquer les tentatives pour isoler ou attaquer Israël. L'alternative est impensable.
(APPLAUDISSEMENTS)
Oui, nous avons besoin de mains fermes, pas d'un président qui dise le lundi qu'il est neutre, le mardi qu'il est pour Israël, et le mercredi qu'il est pour Dieu sait quoi, parce que tout est négociable.
(APPLAUDISSEMENTS) Eh bien, mes amis, la sécurité d'Israël est non-négociable.
(APPLAUDISSEMENTS)
Je suis restée assise dans des chambres d'hôpital israéliennes en tenant les mains d'hommes et de femmes dont les corps et les vies avaient été déchirées par des bombes terroristes. J'ai écouté des docteurs décrire un éclat laissé dans une jambe, un bras ou même une tête.
C'est pourquoi j'estime si fortement que l'Amérique ne peut jamais être neutre lorsqu'il s'agit de la sécurité ou de la survie d'Israël. Nous ne pouvons pas être neutres quand des roquettes pleuvent sur des quartiers résidentiels, quand des civils sont poignardés dans la rue, quand des auteurs d'attentats-suicides visent l'innocent. Certaines choses ne sont pas négociables.
(APPLAUDISSEMENTS)
Et toute personne qui ne comprend pas cela n'a pas sa place pour être notre président.
(APPLAUDISSEMENTS)
Le second choix auquel nous faisons face est de savoir si nous aurons la force et la détermination pour nous confronter aux adversaires qui nous menacent, en particulier l'Iran. Depuis de nombreuses années, nous nous sommes concentrés à juste titre sur le danger existentiel de l'acquisition par l'Iran de l'arme nucléaire. Malgré tout, celui-ci demeure un régime extrémiste qui menace d'anéantir Israël. C'est pourquoi j'ai conduit la diplomatie à imposer des sanctions écrasantes et à forcer l'Iran à s'asseoir à la table des négociations, et pourquoi j'ai finalement soutenu l'accord qui a jugulé son programme nucléaire.
(APPLAUDISSEMENTS)
Aujourd'hui l'uranium enrichi de l'Iran est tout sauf disparu, des milliers de centrifugeuses ont cessé de tourner, le délai d'explosion potentielle par l'Iran a augmenté et de nouvelles mesures vérification sont en place pour nous permettre d'empêcher et de détecter toute tricherie. Je pense vraiment que les Etats-Unis, Israël et le monde sont par conséquent plus en sécurité.
Cependant, comme je l'ai exposé lors d'un discours l'an dernier à la Brookings Institution (organisme de prospective), il ne suffit pas de faire confiance et de vérifier. Notre approche doit être de ne pas faire confiance et de vérifier.
(APPLAUDISSEMENTS)
Cet accord doit être assorti d'une application stricte, d'une surveillance intense, de conséquences claires pour toute violation et d'une stratégie plus large pour affronter l'agression de la part de l'Iran dans la région. Nous ne pouvons oublier que Téhéran marque de son empreinte presque chaque conflit au Moyen Orient, de la Syrie au Liban et au Yémen.
Le Corps des Gardes de la Révolution Iranienne et ses hommes de confiance essaient d'installer une position sur le Golan pour menacer Israël à partir de celle-ci, et ils continuent à financer les terroristes palestiniens. Au Liban, le Hezbollah accumule tout un arsenal de roquettes de plus en plus sophistiquées et d'artillerie qui pourrait bien être capable d'atteindre toute ville en Israël.
Ce soir, vous entendrez un tas de discours sur l'Iran de la part des autres candidats, mais il y a une grande différence entre parler de tenir Téhéran comme devant rendre des comptes et le faire réellement. Notre prochain président doit être capable de maintenir la cohésion de notre coalition mondiale et d'imposer des suites même pour les moindres violations de cet accord.
(APPLAUDISSEMENTS)
Nous devons en maintenir l'architecture juridique et diplomatique pour rétablir toutes les sanctions si nécessaire. Si je suis élue les dirigeants de l'Iran n'auront aucun doute que si nous voyons quelque indice qu'ils violent leur engagement de ne pas faire de recherche, mettre au point ou acquérir des armes nucléaires, les Etats-Unis agiront pour le faire cesser, et nous le ferons en utilisant la force si nécessaire.
(APPLAUDISSEMENTS)
Les provocations iraniennes, comme les récents essais de missiles balistiques, sont également inacceptables et devraient être suivies d'une riposte ferme et rapide y compris par davantage de sanctions.
(APPLAUDISSEMENTS)
Ces missiles ont été estampillés de mots disant, et je cite, "Israël doit être effacé des pages de l'histoire." Nous savons qu'ils pourraient atteindre Israël ou toucher les dizaines de milliers de soldats américains stationnés au Moyen-Orient. Ceci est un grave danger qui exige une réaction sévère.
(APPLAUDISSEMENTS)
Les Etats-Unis doivent aussi continuer à renforcer les sanctions existantes et imposer comme il l'est nécessaire des sanctions supplémentaires à l'Iran et aux Gardes de la Révolution pour leur parrainage du terrorisme, leurs transferts d'armes illégaux, leurs violations des droits de l'homme et pour leurs autres conduites illicites comme les attaques informatiques. Nous devons continuer à exiger le retour sain et sauf de Robert Levinson et de tous les citoyens américains injustement détenus dans les prisons iraniennes.
(APPLAUDISSEMENTS)
Et nous devons travailler étroitement avec Israël et d'autres partenaires pour couper le flux d'argent et d'armes de l'Iran vers le Hezbollah. Si la Ligue Arabe peut désigner tout le Hezbollah comme une organisation terroriste, il est certainement temps pour nos amis en Europe et pour le reste de la communauté internationale de le faire aussi et de faire cela maintenant.
(APPLAUDISSEMENTS)
En même temps, l'Amérique doit toujours être aux côtés de ces voix à l'intérieur de l'Iran qui demandent davantage d'ouverture. Maintenant voyons, nous savons que le Guide suprême garde les rênes et que les tenants de la ligne dure ont l'intention de garder le contrôle du pouvoir. Mais les Iraniens eux-mêmes méritent un meilleur avenir, et qu'ils essaient de faire entendre leur voix. Ils doivent savoir que l'Amérique n'est pas leur ennemi, ils doivent savoir que nous soutiendrons leurs efforts pour apporter un changement positif à l'Iran.
(APPLAUDISSEMENTS)
Maintenant, bien sûr, Iran n'est pas la seule menace que nous affrontons, nous et Israël. Les Etats-Unis et Israël doivent aussi être unis contre la menace de la part de l'Etat Islamique d'Irak et de Syrie (DAECH) et d'autres djihadistes radicaux. Une filiale de DAECH dans le Sinaï intensifie semble-t-il ses tentatives pour faire des incursions à Gaza et pour être partenaire du Hamas. Samedi, un grand nombre d'Israéliens et d'autres étrangers ont été blessés ou tués à Istanbul dans un attentat qui pourrait être lié à DAECH. Deux des morts sont des binationaux israélo-américains.
Ceci est une menace qui ne connaît aucune frontière. C'est pourquoi j'ai présenté un projet pour porter le combat contre DAECH à partir des airs, sur le terrain avec des troupes locales et sur Internet où il recrute et inspire. Notre but ne peut être de contenir DAECH, nous devons vaincre DAECH.
(APPLAUDISSEMENTS)
Et voici un troisième choix. Continuerons-nous à travailler en vue d'une paix négociée ou perdrons-nous pour toujours le but de deux états pour deux peuples ? Malgré de nombreux échecs, je reste convaincue que la paix allant de pair avec la sécurité est possible et que c'est la seule manière de garantir la survie à long terme d'Israël en tant qu'état juif fort et démocratique.
(APPLAUDISSEMENTS)
Il peut être difficile d'imaginer un progrès dans ce climat actuel où beaucoup d'Israéliens doutent qu'il existe même un partenaire disposé et apte à faire la paix. Mais l'inaction ne peut pas être une option. Les Israéliens méritent une patrie sûre pour le peuple juif. Les Palestiniens doivent être capables de se gouverner dans leur propre état, dans la paix et la dignité. Et seul un accord négocié avec une solution à deux états peut survivre à ces résultats.
(APPLAUDISSEMENTS)
Si nous regardons le contexte régional plus large, des intérêts convergents entre Israël et les états-clés arabes pourraient permettre de faciliter des progrès sur la question israélo-palestinienne. Les Israéliens et les Palestiniens pourraient contribuer à une plus grande coopération entre Israël et les Arabes.
Je sais combien tout cela est difficile. Je me souviens ce qu'il a fallu juste pour réunir en 2010 le Premier Ministre Netanyahu et le Président Abbas pour les trois séances de conversations en tête-à-tête direct que j'ai présidées. Mais les Israéliens et les Palestiniens ne peuvent pas renoncer à tout espoir de paix. Cela ne fera que rendre ensuite les choses plus difficiles.
Nous avons tous besoin de chercher des occasions de créer les conditions du progrès, y compris en prenant des mesures positives qui puissent reconstruire la confiance — comme les réunions constructives récentes entre les ministres israélien et palestinien des finances ayant pour but de contribuer à soutenir l'économie palestinienne, ou la coopération sécuritaire quotidienne sur le terrain entre Israël et l'Autorité Palestinienne.
Mais dans le même temps, nous devons tous condamner les actions qui font reculer la cause de la paix. Le terrorisme ne doit jamais être encouragé ou célébré, et les enfants ne doivent pas dans les écoles être instruits à haïr. Cela empoisonne l'avenir.
(APPLAUDISSEMENTS)
Chacun doit faire sa part en évitant des actions préjudiciables, y compris en ce qui concerne les colonies. Actuellement, l'Amérique a un rôle important à jouer en soutenant les efforts de paix. Et si je suis présidente, je continuerais la poursuite des négociations directes. Et que je sois claire — dans ce cas je m'opposerais vigoureusement à toute tentative de parties extérieures d' imposer une solution, y compris du Conseil de Sécurité de l'O.N.U.
(APPLAUDISSEMENTS)
Il y a un choix supplémentaire auquel nous devons faire face ensemble, et à certains égards, il peut être le plus important de tous. Resterons-nous fidèles, en tant qu'Américains et en tant qu'Israéliens, aux valeurs démocratiques communes qui ont toujours été au coeur de nos relations ? Nous sommes deux nations construites par des immigrants et des exilés cherchant à vivre et à adorer dans la liberté, des nations fondées sur des principes d'égalité, de tolérance et de pluralisme.
(APPLAUDISSEMENTS) Au mieux, Israël et l'Amérique sont tous deux vus comme une lumière destinée à éclairer les nations en raison de ces valeurs.
(APPLAUDISSEMENTS)
Ceci est le véritable fondement de notre alliance, et je pense que c'est pourquoi autant d'Américains ressentent un telle relation émotionnelle intense avec Israël. Je sais ce que je fais. Et c'est pourquoi nous ne pouvons pas être neutres au sujet d'Israël et de l'avenir d'Israël, parce que dans l'histoire d'Israël, nous voyons la nôtre, et l'histoire de tous les gens qui luttent pour la liberté et l'auto-détermination. Il y a tant d'exemples. Vous savez, nous regardons le défilé de la fierté à Tel Aviv, un des plus grands et des plus importants dans le monde.
(APPLAUDISSEMENTS)
Et nous nous émerveillons qu'un tel bastion de la liberté existe dans une région tellement affectée par l'intolérance. Nous voyons le débat animé, et même houleux dans Ia vie politique israélienne et nous nous sentons chez nous.
(RIRES)
Et, bien sûr certains se souviennent d'une femme, Golda Meir, dirigeant le gouvernement d'Israël il y a des décennies et s'étonnent que cela prenne si longtemps ici en Amérique.
(APPLAUDISSEMENTS)
Mais nous ne pouvons pas nous reposer sur ce qu'ont accompli les générations précédentes. Chaque génération doit renouveler nos valeurs. Et, oui, même combattre pour elles. Aujourd'hui, les Américains et les Israéliens affrontent des courants d'intolérance et d'extrémisme qui menacent les fondements de nos sociétés.
Bon, dans une démocratie, nous allons avoir des différences. Mais ce que les Américains entendent cette année pendant la campagne électorale est quelque chose d'entièrement différent : l'encouragement à la violence, une attitude timorée devant les tenants de la suprématie blanche, demandant que 12 millions d'immigrants soient rassemblés et déportés, exigeant que nous rejetions des réfugiés en raison de leur religion, et proposant qu'il soit interdit à tous les Musulmans d'entrer aux Etat-Unis. Bon, nous avons eu auparavant des pages noires dans notre histoire. Nous nous souvenons des près de 1.000 Juifs à bord du "Saint Louis" auxquelles l'entrée fut refusée en 1939 et qui furent renvoyés en Europe. Mais l'Amérique doit être meilleure que ceci. Et je pense qu'il est de notre responsabilité en tant que citoyens de parler ainsi.
(APPLAUDISSEMENTS)
Si vous voyez de l'intolérance, combattez-la. Si vous voyez de la violence, condamnez-la. Si vous voyez une brute, tenez-lui tête.
(APPLAUDISSEMENTS)
Mercredi soir (23 mars), les Juifs dans le monde célèbreront la Fête de Pourim (les hasards), et les enfants apprendront l'histoire d'Esther, qui refusa de se taire devant le mal. Ce n'était pas facile. Elle avait une bonne vie. Et en prenant la parole, elle a tout risqué.
Mais comme Mardochée lui a rappelé, nous avons tous l'obligation de faire notre part quand les dangers se rassemblent. Et ceux de nous qui ont du pouvoir ou de l'influence ont la responsabilité particulière de faire ce qui est juste. Ainsi qu'Elie Wiesel l'a dit en acceptant le Prix Nobel Nobel de la Paix, "La neutralité aide l'oppresseur, jamais la victime. Le silence encourage le tortionnaire, jamais le torturé."
Donc, mes amis, ne soyons jamais neutre ou silencieux devant le fanatisme.
Ensemble défendons nos valeurs communes qui ont déjà grandi l'Amérique et Israël.
(APPLAUDISSEMENTS)
Accomplissons le dur travail nécessaire pour continuer à construire notre amitié et pour la transmettre à la prochaine génération d'Américains et d'Israéliens de telle façon que les liens entre nos nations croissent encore plus profondément et plus solidement. Nous sommes plus forts ensemble, et si nous affrontons l'avenir côte à côte, je sais que pour à la fois Israël et l'Amérique, nos jours les meilleurs sont encore devant nous.
Merci beaucoup.
(APPLAUDISSEMENTS)

Traduit de l'anglais par Yves Jardin, membre du GT de l'AFPS sur les prisonniers

ca-zem

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