samedi 24 septembre 2016

« Ou, nous allons perdre toute la classe moyenne… » : PDG de Gallup

« Ou, nous allons perdre toute la classe moyenne… » : PDG de Gallup

Article intéressant sur les raisons de la disparition des classes moyennes aux Etats-Unis, bref, ce qui nous attend en France (informations complémentaire en bas d'article)

La reprise économique, mais pas pour les «  Américains invisibles »

Jim Clifton, président et PDG de Gallup, qui préside les enquêtes interminables des consommateurs et des entreprises américaines, et connaît une chose ou deux sur eux, a un message pour les médias et l'establishment politique qui semblent être désemparés : ceci en parlant à propos de la récupération de  l'économie américaine – « il a même été claironné à la 1re page du The New York Times et du Financial Times la semaine dernière », dit-il  - « Je ne pense pas que cela soit vrai. »

Dans un article publié sur le site Web de Gallup, il a fait son cas :

Le pourcentage des Américains qui disent qu'ils sont dans la classe moyenne ou moyenne supérieure a baissé de 10 points de pourcentage, à partir d’une moyenne de 61% entre 2000 et 2008 à 51% aujourd'hui .

Dix pour cent de 250 millionsd'adultes aux États-Unis, soit 25 millions de personnes dont la vie économique s’est écrasée.

Ce que les médias manquent de rappeler c’est que ces 25 millions de personnes sont invisibles dans le taux de chômage officiel largement rapporté des États-Unis qui est de 4,9%.

Disons que quelqu'un a un bon travail de la classe moyenne ou il est payé 65.000 $ par année. Ce travail s’est envolé dans un monde changeant, perturbé, et son nouvel emploi à temps plein est payé 14 $ par heure - soit environ $ 28.000 par an. Cela reste des Américains dévastés, et comptés comme « emploi à temps plein », parce qu'il a encore du travail à temps plein - mais avec un salaire et des avantages considérablement réduit. Il est tombé hors de la classe moyenne et il est invisible dans le présent rapport.

Et ces «Américains invisibles», comme il les appelle, sont confrontés à l'impact émotionnel « désastreux » souvent associés à une perte nette du revenu des ménages. Cela frappe «  l'estime de soi et la dignité », et produit un « environnement de désespoir. » Même beaucoup d'Américains, avec de bons emplois, ont des revenus qui sont juste « un degré » au-dessus de la misère de ceux avec des baisses des salaires, ou les sous-employés ou les sans emploi.

Clifton donne trois métriques « qu’il faut surveiller, ou nous allons perdre toute la classe moyenne» :

« La libre entreprise est en chute libre - mais est réparable », dit-il. Tout dépend des petites entreprises. Elles ont besoin de se développer à nouveau. Elles sont « notre meilleur espoir » pour que l'économie reprenne un peu de vitesse. Et une fois qu'elles seront en plein essor à nouveau, elles pourront « rétablir la classe moyenne » :

Gallup estime que les petites entreprises - startups et « shootups », ceux qui grandissent rapidement - sont le moteur d'une nouvelle énergie économique. Selon la US Small Business Administration, 65% de tous les nouveaux emplois sont créés par les petites entreprises, et non pas par les grandes.

Mais les petites entreprises en tant que groupe ne vont pas bien. Au cours des trois dernières décennies, les États-Unis ont en moyenne près de plus de 120.000 naissances d’entreprises que de décès par an. Mais entre 2008 et 2011, selon les données du Bureau du recensement, en moyenne 420.000 entreprises sont nées par an, alors qu'en moyenne 450.000 sont mortes. Que le cœur de la machine à création d'emplois des États-Unis soit défaillant n’est pas un signe d'une bonne santé, ou même d’une économie en « récupération ».

Un message dégrisant de Clifton - qu'une grande partie des ménages américains, et donc les consommateurs, sont encore dans un grave désarroi, en partie à cause des problèmes auxquels les petites entreprises sont confrontées - semble s’être totalement perdu dans le battage médiatique, y compris le ramdam assourdissant sur les 5,2% d’augmentation dans « le revenu des ménages », rapporté la semaine dernière par le Bureau du recensement, et largement mal interprété par les médias.

Ce désarroi est encore pire, une fois qu'il est analysé, comme le Bureau du recensement l’a fait, par les hommes et les femmes. Parce que le revenu médian des hommes, corrigé de l'inflation, est maintenant inférieur à ce qu'il avait été en 1974 !  Lire la suite ...  

 

Source : Wolfstreet.com

Traduction : ~ folamour ~
Corrections : ~ chalouette ~

Informations complémentaires :

 

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