vendredi 12 août 2016

SFR : Philippe Martinez dénonce la « stratégie d'entreprise » conduisant à 5000 suppressions d’emplois…

SFR : Philippe Martinez dénonce la « stratégie d'entreprise » conduisant à 5000 suppressions d'emplois…

Lors d'un déplacement sur le site pétrochimique de Lavéra à Martigues (Bouches-du-Rhône), samedi,
Philippe Martinez a prédit une mobilisation « énorme » contre le projet de loi travail. Photo : AFP

Le secrétaire général de la CGT a souligné jeudi matin sur France Inter que ce sont « toujours les salariés qui paient les dégâts » d'une conduite hasardeuse. Les syndicats CGT et CFE-CGC ont appelé les personnels du groupe de  téléphonie à « une journée nationale d’action » le 6 septembre.

L’annonce en plein été, de la suppression de 5000 postes, soit un tiers des effectifs du groupe de téléphonie, fait toujours des vagues. En dépit de la précision qu’il s’agirait de départs « volontaires » et de  l’avis favorable des syndicats CFDT et Unsa sur le plan du PDG Patrick Drahi.
Depuis la fin de l’année dernière, plus de 4000 salariés de SFR ont déménagé dans le Campus » construit à Saint-Denis, au nord de Paris, en face du Stade de France. SFR annonçait alors son ambition de regrouper sur un même site ses équipes  franciliennes et de direction. Mais cette vitrine  de 134 000 m2 de bureaux, pouvant accueillir jusqu'à 8500 personnes n’a pas brillé longtemps.

Jeudi matin, dans le 6-9 de France Inter, Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT  n’a pas manqué de souligner qu’il « y a des stratégies d'entreprise qui envoient l'entreprise dans le mur, et c'est toujours les salariés qui paient les dégâts d'une mauvaise stratégie ». Ajoutant : « on nous avait dit que la concurrence (allait) favoriser les abonnés, (...) les salariés et le développement de l'emploi, et on voit les conséquences », Philippe Martinez  a pointé qu’au bout « ce sont les salariés qui trinquent ». D’autant plus que pour lui « perdre son emploi, c'est toujours un licenciement (...) les plans de départs (...) on sait très bien comment ça se passe: on fait des propositions de mutation à des salariés qui n'ont rien à voir avec leur qualification, soit on refuse et on est licencié; soit on accepte avec un changement de vie parfois très difficile ». Et au final cela se traduira par  « de nouvelles suppressions d'emplois dans un pays qui est déjà fortement marqué par le chômage ».

CGT et CFE-CGC s’interrogent sur les orientations stratégiques

De leur coté, les organisations syndicales CGT et CFE-CGC de l’entreprise  ont appelé mercredi « l'ensemble du personnel de toutes les entreprises du groupe SFR Numericable (à)  une journée nationale d'action unitaire et de grève » mardi le 6 septembre. Les deux syndicats expliquent avoir lancé cet appel « pour la défense de l'emploi, l'amélioration des conditions de travail et la qualité du service rendu à la population ».  Ils  développent l’idée  que « le projet de suppressions d'emplois, annoncé par la direction du groupe  s'inscrit dans une stratégie globale qui consiste à privilégier les marchés financiers au détriment de l'emploi stable et qualifié, des conditions de travail des salariés, du service rendu, du développement industriel et de l'investissement dans le réseau et la fibre optique ». Affirmant ensuite avoir été « écartés des dernières négociations », CGT et CFE-CGC dénoncent « le fait qu'à aucun moment les orientations stratégiques, à plus ou moins long terme, n'aient été abordées au sein du Groupe SFR/Numericable ».

 

 

Source : l'Humanité.fr

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