lundi 18 juillet 2016

La vidéosurveillance limitée face à l’ampleur de la violence

La vidéosurveillance limitée face à l'ampleur de la violence

Après les gens vont DEMANDER des systèmes comme Indect... (Informations complémentaires)

Les 1 257 caméras niçoises, vantées par Christian Estrosi, n’ont pu prévenir l’attaque du 14 Juillet, mais leurs bandes se sont révélées utiles après coup.

La vidéosurveillance limitée face à l’ampleur de la violence

Mohamed Lahouaiej Bouhlel a tué 84 personnes et fait plus de 200 blessés - 85 personnes étaient encore hospitalisées dont 29 en réanimation dimanche soir -sous l’œil des caméras de vidéosurveillance municipales. Quarante-sept filment en permanence la longue promenade des Anglais, selon Jean-Michel Truglio, directeur de la police municipale à Nice. Dans l’ensemble de la ville, la mairie en a installé 1 257, faisant de Nice la commune la plus vidéosurveillée de France.

«Les frères Kouachi n'auraient pas passé trois carrefours»

Le renforcement de la police municipale et des caméras était au cœur du projet politique de Christian Estrosi, maire UMP de Nice à partir de 2008, devenu premier adjoint en juin pour ne pas cumuler avec ses fonctions de président de région. Durant son premier mandat à la mairie, il avait consacré 14 millions d’euros au triplement du nombre de caméras. Et la croissance a continué : plus de 300 ont été installées depuis 2014.

Sûr de son bilan, Christian Estrosi affirmait de façon péremptoire après les attentats de janvier 2015 : «Je suis à peu près convaincu que si Paris avait été équipé du même réseau que le nôtre, les frères Kouachi n’auraient pas passé trois carrefours sans être neutralisés et interpellés.»

Jeudi soir, ces caméras municipales ont bien pu suivre la course meurtrière du camion, qui a franchi plusieurs carrefours… dont celui de l’avenue Gambetta, équipé d’une caméra à 360°C. Les images étaient envoyées en direct au centre de supervision, où 25 agents travaillaient pour le 14 Juillet, selon Jean-Michel Truglio. Il assure que les policiers municipaux ont ainsi pu prévenir très vite leurs collègues qui étaient sur le terrain.

L’utilité après le carnage

Un atout décisif ? Difficile de l’affirmer au vu de la brièveté de la scène (environ deux minutes). Les policiers présents sur place ont très rapidement vu de leurs yeux le mouvement de panique et le véhicule de 19 tonnes débouler. A la moitié de son parcours, le chauffeur pénètre dans la zone piétonne en contournant par le trottoir les barrières et voitures de la police municipale, et sera abattu environ 400 mètres plus loin par les tirs de la police.

L’effet dissuasif, vanté par les promoteurs de la vidéosurveillance, a été nul, mais ce genre de dispositif, aux résultats incertains et controversés, est imaginé pour de la délinquance de droit commun, pas pour des actions d’une violence de cette ampleur. C’est surtout après le carnage que les images se sont révélées utiles. «En quelques heures, les opérateurs ont localisé le lieu de départ du camion et des perquisitions ont suivi», poursuit Jean-Michel Truglio.

Les bandes filmées en haute définition ont été remises à la procédure judiciaire : elles compléteront les très nombreux témoignages que recueillent les enquêteurs pour retracer le fil, mètre par mètre et seconde par seconde, de la terrible course.

 

Pierre Alonso Envoyé spécial à Nice

 

Source(s) : Libération.fr via Contributeur anonyme

Informations complémentaires :

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