vendredi 24 octobre 2014

Crise de nerf au PS Contre Le Coup D'état De Manuel Valls Et L'impuissance De François Hollande

François Hollande l'a concédé à F.Rebsamen : Face à Valls il est "en état de faiblesse"


La légitimité de Manuel Valls n'est aujourd'hui plus qu'institutionnelle. Six mois après avoir forcé la main du Président de la république François Hollande pour qu'il le nomme début 2014 à Matignon après une opération de communication anti-Dieudonné aussi indécente qu'outrancière et contre-productive, le voilà isolé et sans appui. Idéologiquement minoritaire au sein du parti majoritaire, son seul pouvoir est désormais sa qualité de premier ministre. 

Dès sa nomination, "Manolo" s'est servi de sa fonction pour  placer Jean-Christophe Cambadélis à la tête du PS et Jean-Marie Le Guen, homme au passé trouble, en charge des relations (ou plutôt tensions) avec le Parlement, dont les méthodes de voyou ont été abondamment décrite dans ce blog.

Qu'un vote interne au PS vienne à être organisé et ce triumvirat honni serait assurément balayé. D'où le caporalisme issu du carcan institutionnel, avancé pour faire capituler en rase campagne toute voix dissonante ou personnalité dissidente. Dans son Matignon transformé en Fort Chabrol, le premier ministre travesti en maquignon prétend faire avancer à coup de menton son projet dont rève le MEDEF : la liquidation du compromis social d'après guerre pour un libéralisme libertaire dit moderne et décomplexé.

Flanqué de son Emmanuel Macron qui le recentrise à grand coup de déclarations autant impopulaires que provocatrices, Manuel Valls attaque le PS pendant que François Hollande détesté et inaudible étale son impuissance à le recadrer. 

Alors, Manuel Valls se sent légitimé à faire feu sur Martine Aubry en fustigeant son incapacité à porter un projet de société moderne. Comble de la mauvaise foi, en soutenant les frondeurs de la majorité elle est désormais accusée de pousser les Français à se tourner vers le FN, alors que c'est bien le catalan d'Evry a dépassé toutes les lignes rouges en osant aller sur un terrain où même l' UMP n'osait s'aventurer, certain d'être épargné par les association anti-racistes financées par les officines du PS...

Ce passage en force du premier ministre n'est que le reflet de sa très grande fragilité politique. Il révèle un exécutif irresponsable symbolisé par un François Hollande mis en echec et isolé dans son palais entre courtisans et maîtresses vénales.

Les débats sont anémiés et les citoyens dépossédés de leur vote de 2012. C'est la démocratie qu'on assasine!

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