jeudi 17 avril 2014

Valls Premier Ministre Façon Juppé 95!

"Vous en avez assez de tout ce flouze dans vos poches? Eh Ben On Va Vous En Débarrasser!"


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A l’Assemblée, il avait joué les candidats en campagne annonçant qu’on allait raser gratis. Hier, au Conseil des ministres, il a bien été obligé de reconnaitre que les réalités étaient épouvantables, les créanciers sans pitié, qu’il lui fallait payer cash et qu’il n’avait pas un sou en poche.

Il a donc dû commencer à parler « gros sous », à détailler les mesures qu’il voudrait prendre pour colmater de toute urgence les trous, les brèches qui font couler le rafiot. De la sueur et des larmes. Tout le monde va « déguster », les classes moyennes, les fonctionnaires, les familles, les retraités, les malades, les collectivités. On s’attendait un peu à ce que ce hussard se transforme en dragon pour sabrer dans les dépenses. Mais c’est un bucheron armé d’une hache et même d’une tronçonneuse qui est arrivé!

Depuis hier, plus personne ne lui trouve le moindre charme. Son état de grâce n’aura pas duré longtemps. La droite qui lui faisait les yeux de Chimène, la gauche qui faisait mine de le considérer comme l’un des siens, les syndicats qui l’attendaient au tournant, tout le monde se déchaine. A croire qu’on s’imaginait que le Catalan-aux-dents-longues qui avait été assez malin pour devenir un héros national en roulant l’opinion allait pouvoir, avec quelques tours de muleta et de passe-passe, faire disparaitre ces fameux 50 milliards et donner l’estocade au taureau, sans faire couler une goutte de sang.

Du coup, on ne pense plus ni à Bonaparte, ni à Sarkozy, ni à Fillon, et encore moins à Churchill mais au pauvre Juppé, droit dans ses bottes, au milieu de la tempête.

De deux choses l’une : ou Valls remet ses projets et ses ambitions dans sa poche et tout continue à couler, ou il part au combat contre la gauche, contre la droite, contre le président, contre les syndicats, voire contre la rue. Cela fait beaucoup. On dit souvent que les peuples ont les dirigeants qu’ils méritent. Mais on oublie qu’il arrive parfois que les dirigeants ont des peuples qu’ils ne méritent pas.

La seule question qui se pose aujourd’hui est de savoir si les Français qu’on dit toujours prêts à faire la révolution et à descendre dans la rue sont aussi prêts à verser de la sueur et des larmes. On peut en douter…

Valls: n’est pas Churchill qui veut… | Le Blog de Thierry Desjardins

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