mardi 1 avril 2014

Rage Tristesse et Colère Des Maires Socialistes Battus:"Des milliers d'élus locaux ont perdu car ils avaient l'étiquette PS!"


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Bravo "Minnucci", après avoir copieusement rejeté les "arabes de la diversité" des quartiers nord (les articles à ce sujet sont éloquents), il pensait se "rattraper" en draguant le vote LGBT, ça n'a pas suffit et aurait même été contre-productif....donc retournement de veste! 
C'est triste un parti qui meurt...



Municipales : la colère sourde des «gueules cassées» du second tour


source : la France - Actualités

Pour certains, c'est de la «tristesse» , pour d'autres de la «colère», voire de la «rage» . Le sentiment amer, pour ces maires socialistes battus aux municipales, dimanche 30 mars, d'avoir été emportés et submergés par la vague du contexte national.


« L'une des erreurs de ce scrutin a été de penser que nous ferions 36 000 campagnes », reconnaît Daniel Goldberg, député PS de Seine-Saint-Denis . Numéro trois sur la liste socialiste à Aulnay-sous-Bois, il a essuyé une lourde défaite contre l'UMP dans une ville où François Hollande avait réuni 62 % des voix à la présidentielle. «Sur 155 maires qui tombent, il n'y a pas 155 maires qui ont fait des erreurs localement», veut aussi croire Laurent Baumel (PS), dont la liste, sortante, a également perdu la mairie de Ballan-Miré (Indre-et-Loire).

A Argenteuil (Val-d'Oise), le maire sortant, Philippe Doucet, assure avoir dû subir la «double peine» au second tour : «Surmobilisation de la droite et surabstention des électeurs du Front de gauche» . En théorie, les reports de voix du Front de gauche du premier tour auraient pu l'avantager , mais le député a été battu de 187 voix contre l'UMP.

«C'est rageant parce que nous avons bien travaillé à Argenteuil, mais le sujet n'était plus là, c'était la revanche de la présidentielle» , celle d'une ville qui avait voté à 64,64 % pour François Hollande. En deux ans, selon lui, «toute la base socialiste patiemment construite et conquise a été balayée. Même les survivants, comme Martine Aubry à Lille , sont amoindris. Nous sommes durablement atteints dans ce qui fait notre socle.»

Le maire sortant PS de Carcassonne, Jean-Claude Pérez, battu de 236 voix, s'est senti «comme un “poilu” de 14» après le second tour. «On était dans les tranchées, les généraux donnaient ordres et contre-ordres, ne se préoccupaient pas des militaires du rang et nous prenaient pour de la chair à canon. Alors, après la défaite, on est des gueules cassées » , dit-il.


Si certains avaient vu venir la vague, ils ne l'avaient pas envisagé à ce point. Laurent Baumel, au sein du courant de la Gauche populaire, avertissait en novembre 2012 sur le risque d'un «21 avril bis» aux municipales si le PS abandonnait les classes populaires. Pourtant, ce n'est que tardivement qu'il a pris conscience de la vague. «Les langues se sont déliées entre les deux tours . Avant le premier, ils nous disaient qu'ils nous aimaient bien, et on était plutôt confiants. Puis, ils nous ont dit qu'ils n'avaient rien à nous reprocher mais que c'était pour eux la première occasion d'envoyer un message depuis la présidentielle» , raconte le député.

Jean-Claude Pérez a eu le même sentiment : «Les électeurs ne nous engueulaient pas du tout, ils sont passés à autre chose. On ne mérite même pas de se faire engueuler . Je suis tombé sur des personnes âgées qui me disaient ne pas manger de la viande toutes les semaines parce qu'elles n'ont plus les moyens, et on a une ministre qui trouve la bouffe de l'Elysée “dégueulasse”. On ne vit plus dans le même monde» , conclut le député socialiste.

Dans toutes les campagnes locales, ce sont les mêmes questions de pouvoir d'achat et d'emploi qui s'expriment. A Aulnay, Daniel Goldberg a dû faire face à des «jeunes diplômés qui n'ont pas vu de grande évolution en deux ans, qui sont dans une vraie désespérance et à qui l'on propose des outils qui ne marchent pas bien comme les emplois d'avenir».

Sébastien Pietrasanta veut aussi croire que ce n'est pas qu'à cause de son bilan qu'il n'a pas été reconduit à Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine). «Dans ma ville, nous avons fait de mauvais résultats dans les quartiers où nous avions, il y a quelques années, une partie de notre électorat. Le vote de la loi pour le mariage pour tous puis l'instrumentalisation de la polémique sur la théorie du genre a pesé en alimentant les conservatismes. Malheureusement, dans les quartiers populaires, nous assistons à une montée du radicalisme, du fondamentalisme, qui s'est nourri de ces sujets», analyse l'ex-maire, battu de 70 voix par l'UMP Manuel Aeschlimann.


«Il ne faut pas se cacher derrière le petit doigt : le premier responsable, c'est le président », poursuit Jean-Claude Pérez, quand Philippe Doucet, lui, n'en finit plus de dénoncer les «technocrates de Bercy qui n'ont jamais vu un ouvrier et qui prennent toutes les décisions » . «Des milliers d'élus locaux ont perdu car ils avaient l'étiquette PS, résume Laurent Baumel. Ils l'ont payé, j'espère pas pour rien. Sinon, la démocratie ne sert à rien.»

Municipales : la colère sourde des « gueules cassées » du second tour

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