jeudi 13 mars 2014

Au Secours Cahuzac Revient! La Grande Guerre Des Affaires UMPS a Commencé!


L'UMPS se suicide


Cahuzac est de retour, on le ressort des placards, cela fera contre-feu pour l'affaire Sarkozy Copé et cie... Bravo à "tata Taubira", ministre de la justice menteuse, qui n'a plus et n'a jamais eut sa place dans ce ministère.

Et que dire d'un Dominique De Villepin qui encaisse 100 000 euros grâce aux largesses du ministère de laurent Fabius! Huit années de smic pour une journée de travail (ou pour sévices anti Sarkozy rendus) pendant que l'on annonce a des retraités qui n'arrivent plus à acheter fruits et légumes que leur retraite va baisser!


L’île au trésor de madame Cahuzac (source sudouest)


Le scandale qui a ébranlé le pouvoir Hollande pesait jusqu'ici 600 000 euros : la somme ayant crédité le compte ouvert pour Jérôme Cahuzac à la banque suisse UBS en 1992, transférée à l'autre institution suisse Reyl &Cie, puis, en 2009, à Singapour. L'enquête menée par les juges d'instruction financiers Renaud Van Ruymbeke et Roger Le Loire a pour l'instant confirmé ce scénario et ce montant, présentés par Jérôme Cahuzac lui-même en mars 2013, contraint par les premiers progrès de la justice de mettre alors fin à des mois de mensonges publics.

Les investigations menées à l'étranger n'ont pas permis de découvrir d'autres sommes concernant l'ancien chirurgien passé en politique, mis en examen pour « blanchiment de fraude fiscale » et obligé de démissionner de son ministère. Il a expliqué avoir ainsi dissimulé les recettes de son cabinet d'implants capillaires, créé avec sa femme, Patricia, au début des années 1990.
Sur ces comptes, il n'est toutefois pas exclu que d'autres sommes aient été déposées, puis retirées en espèces, même s'il n'est pas possible matériellement de retracer l'historique du compte, du fait de son ancienneté.

Aucune révélation, non plus, concernant d'éventuels versements occultes de laboratoires pharmaceutiques, pour lesquels Jérôme Cahuzac, en poste au cabinet du ministre PS de la Santé Claude Évin entre 1988 et 1991, a travaillé comme « consultant » à partir de 1993.

Conflit conjugal

Selon nos informations, les policiers et les juges ont en revanche dévoilé des faits d'une tout autre ampleur concernant son épouse, Patricia Ménard, également médecin. Les deux conjoints sont aujourd'hui en instance de divorce.

Ce conflit conjugal servait de toile de fond au scandale, Patricia Cahuzac ayant engagé des détectives privés pour enquêter sur la vie privée de son mari avant que le site Internet Mediapart ne révèle, fin 2012, l'affaire… qui a fini par se retourner contre elle. Les juges ont découvert qu'elle avait elle aussi un compte en Suisse. Les magistrats l'ont placée en garde à vue en juillet 2013, puis mise en examen un mois après pour « fraude fiscale et blanchiment de fraude fiscale ».

2,5 millions d'euros

La piste de l'argent a ensuite conduit à l'île de Man, où un compte crédité au total de l'équivalent de 2,5 millions d'euros aurait été ouvert entre 1997 et 2004, selon les déclarations de Patricia Cahuzac aux juges. Les sommes auraient été placées en majeure partie dans l'immobilier au Royaume-Uni. Une commission rogatoire internationale, rédigée par les juges Van Ruymbeke et Le Loire, est en cours d'exécution à Londres pour vérifier ses déclarations.

Ainsi apparaît dans ce dossier l'un des nombreux paradis fiscaux européens, dont l'existence est révélatrice de l'hypocrisie sur le sujet. La plupart étant adossés aux grands États européens, qui s'engagent pourtant régulièrement contre la fraude.

L'île de Man, confetti de 580 kilomètres carrés où vivent 85 000 habitants, est située en mer d'Irlande. Elle dépend directement de la Couronne britannique mais dispose de son autonomie et de son propre Parlement. Des dizaines de milliers de sociétés et de « trusts » permettent de mettre les revenus des grandes fortunes et des entreprises à l'abri des impôts.

Les ONG dénoncent depuis longtemps l'utilisation de cette île et de nombreuses autres (Jersey, Guernesey, Caïmans…) dans un système de fraude qui aurait été mis en place autour de la place financière de Londres.
D'où provenait l'argent de Patricia Cahuzac ? S'agit-il encore de recettes commerciales non déclarées de la clinique ? Ce dispositif britannique était-il connu de Jérôme Cahuzac ? Contacté par « Sud Ouest », l'avocat de Patricia Cahuzac, Me Sébastien Schapira, a dit « se refuser à tout commentaire au stade de l'instruction ». Tout comme celui de Jérôme Cahuzac, Me Jean Veil.

Procès en 2015 au plus tôt

Le terme de la procédure judiciaire est incertain, les délais d'exécution d'une commission rogatoire étant toujours aléatoires, notamment concernant les paradis fiscaux. Si les juges respectent un certain parallélisme des formes, ils pourraient être amenés à s'intéresser aux sociétés de l'île de Man ou à des institutions britanniques qui auraient éventuellement permis en connaissance de cause la fraude présumée.

La banque suisse Reyl a en effet été mise en examen en qualité de personne morale en octobre dernier, ainsi que deux de ses dirigeants, Dominique et François Reyl, et Hervé Dreyfus, ancien gestionnaire de fortune de Jérôme Cahuzac.

En raison des délais incompressibles de procédure et d'audience, le procès de cette affaire ne pourra se tenir avant 2015, au plus tôt. Vu le profil prestigieux des prévenus, il pourrait marquer une nouvelle étape symbolique dans le dossier politique et judiciaire de la fraude fiscale.

L'ampleur du scandale a conduit le gouvernement à créer un parquet national financier, qui a commencé son travail ces dernières semaines. Même si le « verrou de Bercy » - l'autorisation obligatoire du fisc pour l'engagement de poursuites judiciaires pour fraude fiscale - n'a pas encore sauté, l'action judiciaire semble se renforcer.

D'autres dossiers ont été lancés depuis l'affaire Cahuzac, comme celui qui vise la banque suisse UBS, mise en examen pour démarchage bancaire illicite en juin 2013 et soupçonnée d'avoir organisé en France un système de collecte du produit de la fraude fiscale. Le préjudice total causé par la fraude fiscale au budget de l'État français est évalué, selon les sources, entre 40 et 80 milliards d'euros par an.

[Exclusif] L’île au trésor de madame Cahuzac - SudOuest.fr

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