vendredi 23 août 2013

Grèce et Sauvetage de l' Euro : Il Faudra Encore Passer à la Caisse


Dette grecque


La dette de la Grèce ne pourra jamais être remboursée, mais il faut que le château de cartes de la zone euro tienne à tout prix, même si c'est une fuite en avant perdue d'avance, alors la Grèce a été mise sous perfusion, les pays de l'UE, zone euro alimentent la perfusion périodiquement quand il le faut et la où il le faut tout en creusant leurs propres dettes.


La Grèce sera-t-elle jamais capable de rembourser les 245 milliards des deux plans d'aide accordés par les Européens et le Fonds monétaire international (FMI) ? La question est de moins en moins taboue, y compris parmi les créanciers publics d'Athènes. 

Les développements récents en Grèce confirment quelques-unes des pires craintes. 
L'application du programme de réformes a été insatisfaisante dans pratiquement tous les domaines. Les hypothèses de croissance et de soutenabilité de la dette continuent à être trop optimistes (on cache la vérité). 
Pire, sur place la cure imposée aux Grecs n'est plus acceptée : Le sentiment largement répandu selon lequel le fardeau imposé par des politiques d'ajustement draconiennes ne paye pas a sapé le soutien de la population pour le programme d'ajustement et de réformes. 


11 milliards à trouver rapidement


Le  FMI accompagnant l'octroi de l'aide est à deux doigts de considérer la possibilité d'un défaut ou d'un retard de remboursement de la Grèce sur ce qu'elle doit à ses créanciers publics (dont la France). Une hypothèse loin d'être farfelue, étant donné la fragilité de la majorité au Parlement.

Déjà, le FMI n'accepte de débourser son argent que parce que les Européens se sont engagés à combler les besoins de financement non prévus dans le plan d'aide. L'institution de Washington estime à plus de 11 milliards les besoins non couverts, d'ici à 2016, à cause d'un scénario économique plus noir que prévu. Les Européens contribueront à hauteur de 4 milliards dès 2014, puis à hauteur de 5,6 milliards en 2015.

En décembre 2012, la Grèce a trouvé des subterfuges pour éviter de remettre formellement la main au portefeuille en réduisant les intérêts sur les prêts du premier plan de mai 2010.
Ahènes à finalement promis au FESF de lui rendre les intérêts payés sur les obligations grecques rachetées par la Banque centrale européenne.




Une nouvelle restructuration en vue


L'essentiel de la dette hellénique étant détenu par les Européens et le FMI, pas question de le crier trop fort avant les élections législatives allemandes de septembre 2013.
Les ministres des Finances de la zone euro se sont engagés auprès de l'institution du FMI à alléger la dette grecque (et donc prendre leurs pertes) dès qu'Athènes aura été capable de monter un budget excédentaire. 

L'objectif du FMI est de s'assurer que la dette grecque retombera en dessous de 124 % du PIB en 2020, après un pic attendu maintenant à 176 % du PIB fin 2013. Pour cela, les Européens devront se mettre d'accord dès 2014-2015 sur un effort équivalent à 4 % du PIB grec, soit 7,4 milliards supplémentaires

Mais si l'économie ne repart pas aussi vite que prévu, cela pourrait encore se révéler insuffisant. Le FMI exige en effet que la dette continue ensuite de baisser à 110 % deux ans plus tard. Ce qui nécessitera probablement un nouveau plan d'aide.

L'Allemagne a immédiatement répliqué qu'il n'y aurait pas besoin d'une réduction de dette grecque supplémentaire. Une version qui ne convainc visiblement pas l'opposition. Le porte-parole du parti démocrate allemand Carsten Schneider a estimé que le FMI ne faisait que dire "l'amère vérité, encore une fois".


Des réformes insuffisantes


La Grèce a fait des efforts considérables pour réduire son déficit budgétaire, mais elle a du mal à mener les réformes structurelles nécessaires. 

Pire, il n'est pas sûr que celles-ci puissent être menées à bien à l'avenir après le départ du petit parti de gauche Dima de la coalition gouvernementale suite à la fermeture soudaine de la télévision publique grecque. Le parti du Premier ministre Antonis Samaras, Nouvelle Démocratie, allié au parti socialiste (Pasok), ne dispose plus que d'une majorité infirme au Parlement. 


Comme une sensation de déjà vu...


C'est drôle, mais on aurait pu lire le même article en 2012 ou 2011, tant tout ceci était prévisible. Visiblement l'austérité n'aurait pas été la solution miracle. A quand une analyse comparative avec le scénario du retour au drachme ? Rincé pour rincé, une Grèce en meilleure santé pour payer la dette restante n'aurait pas été une meilleure solution ? 
Plus qu'en vouloir aux Grecs, j'en veux à ceux qui veulent garder l'Euro à tout prix (prix que nous contribuable payons).

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