jeudi 25 avril 2013

François Hollande le Féodal Notable




Hollande le féodal notable

Si notre Président "MEDEF compatible" n‘avait pas fait le choix de l’austérité pourquoi aurait-il besoin de mentir en annonçant, une fausse hausse du RSA (voir http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=6461). 
Si il n’avait pas fait le choix de l’austérité pourquoi sa seule réforme de la fiscalité consiste à offrir 20 milliards aux entreprises et d’augmenter une TVA, ce qui est une autre attaque contre les pauvres et bas revenus ?

On a un système fiscal féodal qui sert notables et vassaux sans plus assurer le financement des besoins collectifs et en fabriquant un déficit qui est utilisé contre la majorité de la population. Mais pour nos socialistes HEC, pas question de réformer la fiscalité positivement. Comme tous les gouvernements ces dernières années, les seules réformes menées (sauf lorsqu’elles ne coûtent rien) sont des contre réformes (sur les retraites, ou comme hier au sénat avec le projet de supprimer les allocs aux familles dont les enfants sont placés, votés par tous ces parvenus du PS, eux qui en connaitront jamais la gêne matérielle et fort rarement le moindre scrupule…) destinés à assoir la dictature de l’économie, qui est la politique du capital.



Mitterrand a sacrifié les chômeurs

C’est une légende fréquemment colportée mais il se trouve que la rigueur socialiste sous Mitterrand a commencé par attaquer non pas les ouvriers ou les salariés en général mais une fraction d’entre eux qui sert fréquemment de laboratoire aux restructurations capitalistes, les chômeurs.
Sous prétexte de déficit de l’Unedic (présidée par la CFDT…) on a réformé les allocs en instaurant un lien strict entre durée de cotisation et durée d’indemnisation (http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5633).
C’est à ce moment que la majorité des chômeurs bascule dans une non indemnisation qui atteint aujourd’hui le taux record de 58%.


Les Français rois de la compétitivité

- la France n’a pas de manque de compétitivité. Elle est la première destination des investissements américains en Europe (dixit la Chambre de Commerce Américaine !). C’est l’Euro fort qui la plombe, mais c’est interdit de le dire, sinon on risque la guillotine médiatique.

- l’industrie allemande exporte des biens haut-de-gamme très chers : ce n’est donc pas le prix qui compte mais la recherche et développement. Ce ne sont pas les salaires qui sont trop hauts, mais nos dirigeants économiques (patronat) qui sont impotents (Karrel de Gucht, Commissaire Européen au Commerce).

- Les ouvriers français dans l’industrie sont plus compétitifs que les ouvriers allemands.

- La France est juste derrière l’Allemagne, mais devant la libérale Angleterre. Les litanies défaitistes du Médef n’engagent que leurs fantasmes (ils feraient mieux d’investir dans la recherche et de travailler à leur poste). La France tient son rang vaille que vaille.

- le déficit démocratique des institutions européennes est la vraie cause du désarrois des citoyens. 

L’incapacité des « élites » à se réformer elles-mêmes, voilà la cause de toutes les révolutions. Le peuple finit par s’y mettre lui-même devant la nullité indécrottable de ses dirigeants. Car enfin, on les a quand même mit là pour bosser ! Et ils sont nuls !

- Quand on ressasse la messe néo-libérale, pourquoi ne pas le faire en latin ?

La Dette mon oeil !


Oui, sous prétexte de déficit. Et oui, lorsqu’il nous pisse dessus le gouvernement nous raconte qu’il pleut (et trouve des perroquets à UMP pour faire de l’écho à sa thèse). 
Le déficit c’est une construction politique, c’est en privant depuis 30 ans de ressources la sphère publique que l’on prépare privatisations des budgets collectifs et restrictions. Derniers exemples en date, les 20 milliards donnés par le PS aux entreprises ; le PS n’a pas été le dernier dès les années 80 à octroyer des déductions fiscales, des exonérations de cotisations sociales.

Jouer la dette c’est arraisonner le temps, sur le plan collectif comme sur le plan individuel. 

Une lecture : La fabrique de l’homme endetté, essai sur la condition néolibérale, Maurizio Lazzarato


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