vendredi 15 mars 2013

"Pépère" s'en va t en Guerre Aider En Syrie Ce Qu'il Combat Au Mali

Après le Mali : la Syrie. « Pépère » mange du biscuit de soldat pour faire diversion




"Pépère" veut muscler fermement son image à l’international. Après avoir jouer les "va-t -en-guerre" au Mali, remontant un temps dans l’opinion, il veut étoffer sa carrure en se portant au secours de la rébellion syrienne. Sortir aussi de son isolement grâce à un appui de l’Angleterre prête à livrer conjointement des armes aux opposants de Bachar al Assad, avec ou sans le feu vert de Bruxelles. Ca plait toujours…

Sur le papier, ça en jette. Dans la pratique, le coup est assez incertain. Nos barbouzes sur le terrain ne sont pas très loin de partager l’opinion du chef de la diplomatie belge, Didier Reynders, très dubitatif quant à la logique de la manœuvre.

« Le but n’est pas de combattre des djihadistes au Mali pour fournir des armes aux djihadistes en Syrie », avançait ce dernier. Le fait est que, en Syrie comme dans la totalité des pays du Moyen Orient qui connaissent un long « printemps arabe » depuis 2011, les objectifs des multiples factions armées ne sont pas exempts d’arrières pensées extrémistes.

François Hollande, qui chiffre à « 100.000 » le nombre de morts en Syrie depuis deux ans, va demander à l’Europe de lever au plus vite, c’est-à-dire avant la date du 1er juin voulue par l’Europe, l’embargo sur les armes dont souffrent les opposants à Bachar al Assad. Depuis mai 2011 cet embargo interdit toute vente, transfert ou livraison d’armes aux syriens quel que soit leur camp.

DOUTE CONTAGIEUX

Le doute qui prévaut non seulement auprès de nombre d’analystes du renseignement extérieur français sur le total bien fondé de l’initiative syrienne de Pépère, s’est propagé également par contagion au sein de l’Etat major et aussi de membres de l’équipe Ayrault.

Tout d’abord parce que nos partenaires européens ne sont pas très chauds au sujet d’une prolifération d’armement dans la zone sans contrôle fiable. Et ce dernier est virtuellement impossible. « Des livraisons d’armes risquent toujours de nourrir une course à l’armement et de provoquer une glissade vers une guerre par procuration, qui pourrait embraser la région », avance le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle.

Au sud, le Liban est sur le fil du rasoir, au nord la Turquie est prête à en découdre avec le régime de Damas, et à l’est des combattants djihadistes se servent de l’Irak comme d’une base arrière. De son côté, L’Iran, proche et allié de Bachar al Assad ne perd jamais une occasion d’agiter le chiffon rouge notamment lorsque qu’Israël fait des incursions dans l’espace aérien de la Syrie histoire de montrer sa détermination à interdire tout transfert d’armes, notamment chimiques, au profit du Hezbollah libanais.

La Russie, qui possède en Syrie, à Tartous, sa seule base navale méditerranéenne, procure, elle de l’armement à Damas. Avec la Chine, la Russie s’oppose à toutes sanctions Onusienne contre Bachar al-Assad. Et Fabius de souligner que la France « souveraine (…) ne peut pas accepter qu’il y ait ce déséquilibre actuel avec, d’un côté, l’Iran et la Russie qui livrent des armes à Bachar (al-Assad) et, de l’autre, des résistants qui ne peuvent pas se défendre ».

Ensuite parce que l’ASL (Armée syrienne libre) redoute peu ou prou des conditions de livraisons d’armes et des financements qui provoquerait un « déficit de contrôle du commandement central sur toutes les forces sur le terrain », déclare à la version web du magazine français Le Point le porte-parole du commandement de l’ASL.

RAFALE

Des fortunes du Golfe alimentent en effet les rebelles les plus radicaux. D’où le flou actuel pointé par les membres du renseignement français qui craignent déjà l’après al-Assad.



Selon le porte-parole de l’ASL, la livraison d’armes lourdes et de qualité par la France permettrait d’unifier les rangs des combattants luttant contre le régime de Damas sous « un même étendard ». Vite dit. Mais Pépère pourrait trouver là une belle occasion de proposer des Rafale à l’essai, histoire d’en refourguer par la suite et de réussir là où Sarko, pourtant sûr de son fait au Brésil, n’a jamais été foutu d’en vendre un. Un joli coup de com’.

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