vendredi 1 février 2013

Ces nouvelles couleuvres que doit avaler EELV

Après avoir avalé le TSCG (traité européen rigoureux), la guerre de l' uranium au Mali, EELV n'en finit plus de soutenir des décisions contraires à ses convictions profondes.

Au risque de disparaître des futures élections ?


Encore et toujours le gaz de schiste...

Des parlementaires ont rouvert jeudi le dossier explosif du gaz de schiste en donnant le coup d'envoi à un rapport qui vise à évaluer les techniques d'extraction alternatives à la très controversée fracturation hydraulique, bannie depuis 2011 en France.
L'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (Opecst), qui regroupe des élus des deux chambres (Assemblée nationale et Sénat) et de tous bords, a approuvé à l'unanimité une étude de faisabilité rédigée par le député Christian Bataille (PS) et le sénateur Jean-Claude Lenoir (UMP), donnant ainsi le feu vert au lancement d'un tel rapport, qui devrait être publié cet automne.
Cette étude préalable, que l'AFP s'est procurée, souligne que la fracturation hydraulique, technique d'extraction du gaz de schiste interdite en France depuis juillet 2011, est "une technique ancienne qui évolue aujourd'hui rapidement sous l'effet de considérations environnementales de plus en plus partagées".
En outre, une alternative, la fracturation au propane, est déjà opérationnelle et "mériterait un plus ample examen", tandis que "d'autres technologies sont envisagées en recherche et susceptibles d'aboutir à des applications d'ici une dizaine d'années", souligne encore ce pré-rapport.
"Nous voulons voir si nous pouvons utiliser des ressources de gaz ou de pétrole de schiste en France, si elles existent, mais pour cela il faut que la recherche se poursuive et que nous ayons des techniques qui permettent de fouiller le sous-sol de façon acceptable", a expliqué à l'AFP Jean-Claude Lenoir.
Cette technologie, très controversée en raison des risques qu'elle fait peser sur l'environnement, et notamment sur les nappes phréatiques, a été interdite en 2011 sous l'ancienne majorité de droite. Le gouvernement Ayrault a réaffirmé cette interdiction, mais le président François Hollande a indiqué fin 2012 qu'il "prendrait ses responsabilités" si des techniques respectueuses de l'environnement émergeaient.

"Bras d'honneur"

Des auditions auront lieu dans les mois prochains, suivis de déplacements à l'étranger. Un rapport d'étape sera remis au printemps, avant le rapport final attendu à l'automne. "Nous sommes ouverts à entendre toutes les personnes qui le souhaitent notamment des opérateurs, des ONG, des gens qui sont contre", a assuré à l'AFP le sénateur UMP.
Aussitôt, les opposants au gaz de schiste ont dénoncé cette initiative, qu'ils jugent en totale contradiction avec la "transition énergétique" prôné par le gouvernement, et qui consiste à rendre la France moins dépendante du nucléaire et des énergies fossiles.
Ils ont reçu le soutien de la ministre de l'Ecologie Delphine Batho, qui lors d'un déplacement à Grenoble a déclaré: "l'enjeu de la transition énergétique (...) ce n'est pas d'aller chercher de nouveaux hydrocarbures, et je pense notamment aux gaz de schiste".
Le député écologiste Denis Baupin, membre de l'Opecst mais qui était absent pour le vote, a dénoncé un "double mauvais signal", contraire à la lutte contre le réchauffement climatique et qui donne l'impression "de contourner les engagements pris et l'opinion publique (majoritairement hostile aux gaz de schiste) sous la pression du seul Medef".
De même, Anne Valette, chargée de campagne Climat pour Greenpeace France, a jugé "aberrant de se lancer aujourd'hui dans l'exploitation d'une nouvelle ressource fossile", et ce quelle que soit la technique utiliser, y voyant un "bras d'honneur à tous les processus de lutte contre le dérèglement climatique".
Des critiques récusées par M. Lenoir, selon qui, même dans le cadre de la transition énergétique, "on peut avancer quer le gaz continuera d'être une composante des ressources énergétiques de la France". "Et si on en a chez nous, il vaut mieux l'exploiter plutôt que l'acheter à l'étranger", argumente-t-il.


Mort au Loup ! 


Le Sénat crée des "zones de protection renforcée contre le loup"
Après un débat passionné où des élus de tous bords s'en sont pris aux loups en évoquant la détresse et même les "pleurs" des éleveurs attaqués, le Sénat a adopté mercredi 30 janvier, contre l'avis du gouvernement, un texte de loi créant des "zones de protection renforcée contre le loup".

La proposition de loi prévoit que ces zones regrouperont "les communes dans lesquelles les activités pastorales sont gravement perturbées par les attaques de loups qui causent des dommages importants".

Tout en assurant que ces zones "ne devront pas menacer la présence du loup" en France, "la destruction" de ces prédateurs y sera autorisée "indépendamment des tirs de prélèvement autorisés".

Le texte a été voté par 208 voix contre 131


Le RDSE, l'UMP et les centristes (UDI-UC) ont voté pour. Le CRC (communiste) et EELV ont voté contre ainsi que la majorité du PS.

Les socialistes et le gouvernement ont jugé le "timing" de ce texte pas opportun au moment où le nouveau "plan loup 2013-2017" va être finalisé le 5 février et doit entrer en vigueur avant "l'estive". Ce plan négocié entre les parties vise à garantir la protection du loup, espèce protégée, tout en limitant les impacts sur l'élevage.

Le débat a été l'occasion d'interventions passionnées évoquant la détresse des agriculteurs face aux attaques de cette espèce protégée par la Convention de Berne et la directive européenne "Habitats, flore, faune".
Eradiqué dans les années 1930, le loup est réapparu dans le Mercantour en 1992 avant de coloniser les Alpes française puis gagner d'autres régions comme le Massif Central, les Pyrénées, l'Aude, la Lozère, le Jura ou encore l'Ain. Leur nombre est évalué à 250.

Ondes électromagnétiques: texte renvoyé en commission, écologistes furieux


PARIS - Le renvoi en commission, possibilité rare utilisée jeudi à l'Assemblée, de la proposition de loi écologiste sur le principe de précaution pour les ondes électromagnétiques a mis en fureur les écologistes, qui ont dénoncé une volte-face du gouvernement et le poids des lobbies.

Une motion de renvoi en commission a été votée pour la proposition de loi portée par la députée du Val de Marne Laurence Abeille jeudi lors de la journée réservée à des textes écologistes (niche parlementaire).

Après le rabotage du texte initial en commission, par un artifice procédural inédit (...) le groupe socialiste s'est vu contraint de voter à la dernière minute une motion de renvoi en commission qui bloque la discussion sur le texte et organise son enterrement, ont dénoncé les écologistes dans un communiqué.

Malgré l'opposition des groupes UDI, communiste, radical et écologiste, les députés socialistes, recevant en la circonstance la neutralité bienveillante des députés de l'UMP, ont adopté cette motion ahurissante, selon eux.

Depuis la révision constitutionnelle de 2008 et la modification du règlement de l'Assemblée nationale de 2009, il existait un seul précédent de proposition de loi renvoyée en commission qui concernait un texte du centriste François Sauvadet sur la démocratisation du mode de fixation des rémunérations des mandataires sociaux, selon une source parlementaire.

Cette volte-face gouvernementale est d'autant plus incompréhensible que le Premier ministre lui-même, auditionné mardi par le groupe écologiste, avait indiqué que le gouvernement était ouvert à un +enrichissement+ du texte, et à l'examen d'amendements qui seraient venus compléter le texte issu de la commission, est-il écrit dans le communiqué.

Et les écologistes de lancer: A l'évidence, entre les puissants lobbies des opérateurs et le ministère de Madame Pellerin (Economie numérique ndlr), la ligne directe fonctionne parfaitement.

Aux propos de Fleur Pellerin évoquant des peurs irrationnelles sur les risques liés aux ondes électromagnétiques, la coprésidente des députés écolos Barbara Pompili a rétorqué jeudi soir sur LCP: C'est elle qui a une peur irrationnelle du principe de précaution.

EELV chez Mélenchon ?


Les deux partis ont donc décidé « d’établir des passerelles » sous forme « d’ateliers d’écologie politique concrète » qui devraient vite voir le jour et porter, entre autres, sur la transition énergétique, la fiscalité, la mer, le logement. Une perspective commune, « pas antinomique mais complémentaire », de la démarche du Front de gauche, assure Éric Coquerel, rappelant que son parti partage avec EELV la « particularité de se réclamer de l’écologie politique ».

Cadres unitaires

Au-delà, les deux formations pourraient être amenées à agir ensemble dans des « cadres unitaires » sur l’aéroport Notre-Dame-des-Landes, la loi bancaire ou encore l’accord pro-patronal sur l’emploi, suggère le dirigeant du PG. Si Pascal Durand refuse de prendre position sur ce dernier point avant que le débat n’ait lieu dans son parti, il concède néanmoins « une attitude critique » à son endroit.

Quant aux échéances électorales de 2014, elles n’auraient pas fait l’objet de discussion ce matin-là. « Pour nous, c’est beaucoup trop tôt, mais c’est un débat qui existera », a seulement admis Pascal Durand.

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