vendredi 11 janvier 2013

Mali : Hollande fait donner la troupe




Cà y est ! Hollande a sa guerre ! 

L’armée française a commencé, hier après-midi, à intervenir au Mali pour aider les troupes maliennes (inexistantes) à arrêter la progression des rebelles islamistes qui contrôlent déjà les deux-tiers du pays et qui s’apprêtaient à lancer leur ultime offensive contre Bamako.
La France est en guerre depuis ce jeudi. Des Français risquent désormais de mourir… pour Tombouctou !
Qu’allons-nous faire dans cette galère ? Sans parler de l’Algérie ou du Vietnam, Hollande ignore-t-il totalement ce qui s’est passé pour la coalition occidentale en Afghanistan, pour les Américains et leurs alliés en Irak et quels ont été les résultats, dramatiques pour tout le monde, de l’intervention française en Libye ? Partout, il a fallu se replier toute honte bue, partout, ce sont les Islamistes qui ont gagné la partie.
Certes, une victoire au Mali des hommes d’Al Qaïda au Maghreb Islamique et de leurs alliés serait (sera ?) une catastrophe car, très vite, la révolution de ces « fous de Dieu » qui veulent abattre l’Occident et imposer la Charia aux populations locales se propagerait (se propagera ?) dans tous les pays voisins, au Niger, au Burkina-Faso, au Tchad, au Sénégal, en Mauritanie et pourrait même renaitre dans le sud algérien. Tout le cœur de l’Afrique deviendrait (deviendra ?) alors une gigantesque base de départ pour le terrorisme islamiste qui pourrait (pourra ?) continuer sa marche en avant… jusque dans nos banlieues les plus reculées.
Mais le président français n’a-t-il pas appris de l’histoire récente qu’aucune armée occidentale n’avait jamais pu remporter la moindre victoire militaire contre des bandes de terroristes animés d’une foi farouche et d’une haine délirante de l’Occident, qui connaissent mieux que nous leur désert et leurs montagnes, qui reçoivent une aide massive en argent et en armes et qui bénéficient, toujours, très rapidement, du soutien de la population qui se mobilise à leurs côtés contre l’envahisseur « infidèle ».
Il serait grand temps, pour les capitales occidentales, de s’apercevoir qu’une 3ème guerre mondiale a commencé le jour où l’ayatollah Khomeiny a pris le pouvoir à Téhéran, en 1979.


La classe dominante...

 n'est ni de droite ni du P.S, elle est au plus près de ses intérêts. Pour le moment, c'est de garder la main sur tous les pouvoirs sans contre pouvoir. 
Quand on voit ce qui se passe... Hollande n' a rien a envier à Sarkozy !

Apprendre à la fin d'un après midi que la France est entrée en guerre au Mali par un Président qui se disait respectueux de la constitution, cela fait vraiment désordre. 
Hollande attaque pour les besoins privés de société françaises au Mali et ensuite il en parlera aux députés. 

Pas de fric pour créer des emplois, faire baisser le chômage, améliorer les services publics mais pour tuer des innocents au Mali Hollande en a trouvé. Les pauvres rapportent du fric aux rentiers mais pas aussi vite qu'une bonne petite guerre


Hollande : «Cette opération durera le temps nécessaire». «Le Mali fait face à une agression d'éléments terroristes venant du nord dont le monte entier sait désormais la brutalité et le fanatisme » a expliqué François Hollande lors d'une allocution depuis l'Elysée, peu après 18 heures, avant de poursuivre : « Il en va donc aujourd'hui de l'existence même de cet Etat ami, de la sécurité de sa population et de celle de nos ressortissants ». « J'ai donc au nom de la répondu à la demande d'aide du président malien, appuyé par les pays africains de l'Ouest. En conséquence, les forces armées françaises ont apporté cet après-midi leur soutien aux unités maliennes pour lutter contre les terroristes » a annoncé le chef de l'Etat, qui a pris cette décision dans la matinée, en accord avec le président malien. «Cette opération durera le temps nécessaire», a précisé le président, précisant que la France intervenait « dans le cadre de la légalité internationale ». Les terroristes « doivent savoir que la France sera toujours là » lorsqu'il s'agit « des droits d'une population qui veut vivre libre et dans la démocratie », a conclu le président Français, qui recevra son homologue malien Dioncounda Traoré mercredi à Paris.


Le Parlement français sera saisi lundi de cette décision, conformément à l'article 35 de la Constitution française.

Des frappes aériennes ont déjà eu lieu. «Il y a d'ores et déjà eu des frappes aériennes» a précisé en soirée le ministre des Affaires Etrangères Laurent Fabius, soucieux d'empêcher la progression vers le sud des islamistes, qui, a-t-il rappelé, voulaient «installer au Mali un Etat terroriste». «Au moment où nous vous parlons, des troupes venues du Nigeria, du Sénégal et de la France sont en appui à Sévaré (centre) à l'armée malienne. Ces troupes sont arrivées avec le matériel nécessaire pour faire face à la situation», avait déclaré dans l'après-midi le chef des opérations militaires à l'état-major des armées, le colonel Oumar Dao, avant que l'information ne soit officialisée par François Hollande. L'armée malienne a par ailleurs déclenché vendredi matin une offensive contre les islamistes pour reprendre la localité de Konna, dans le centre, conquise la veille par les jihadistes, a indiqué un officier de l'armée malienne, selon lequel des appareils militaires de «pays amis» sont utilisés pour tirer sur les islamistes. 


Pourquoi cette brusque accélération ?
«Il y a une nouvelle donne, c'est Konna», a confié vendredi le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, à plusieurs journalistes. Plus question désormais de se donner le temps de former l'armée malienne, puis de soutenir ensuite une force africaine loin d'être sur pied, comme c'était initialement prévu. Le ministre a avancé plusieurs raisons à cette brutale accélération des choses :

- L'armée malienne en déroute : S'ils affirment ne pas avoir été surpris par cette offensive, la rapidité avec laquelle les islamistes ont bousculé l'armée malienne a étonné les responsables français de la défense. «Ce qui frappe le plus, c'est que Ag Ghaly (le chef du groupe Ansar Dine) ait réussi à rassembler des groupes jusqu'ici éclatés et qu'ils aient une vraie organisation de la bataille mise en oeuvre sous l'autorité d'un chef», a souligné Jean-Yves Le Drian devant des journalistes.

- Le pays à deux doigts de l'anarchie : « Une fois Konna franchi, la route est ouverte » vers le sud et la ville de Mopti (plus de 100 000 habitants), à la limite entre le nord et le sud du pays, prévient le ministre de la Défense: « Vu la situation politique à Bamako, il suffit de pas grand chose pour que le pays tombe dans l'anarchie la plus totale ».

- Le statut particulier des militaires maliens de Konna. Les unités maliennes défaites à Konna étant justement celles dont la mission européenne devait assurer la formation, la France et ses alliés occidentaux sont contraints d'envisager d'urgence un autre scénario.


La communauté internationale appelée à l'aide. 
Londres a immédiatement apporté son soutien à l'engagement des troupes françaises. François Hollande  avait indiqué vendredi à la mi-journée que la France répondrait «strictement dans le cadre de l'ONU» à la demande d'aide de Bamako. Dans une déclaration adoptée jeudi soir par ses 15 pays membres, le Conseil de sécurité de l'ONU a d'ailleurs demandé un «déploiement rapide» de la force internationale au Mali devant la «grave détérioration de la situation» sur le terrain. L'Union européenne a également appelé vendredi à l'accélération de l'engagement international pour restaurer l'intégrité territorial de ce pays. Le ministre allemand des Affaires étrangères Guido Westerwelle a toutefois appelé à «intensifier les efforts politiques» pour résoudre la crise. «Il n'y aura pas de solution uniquement militaire du problème du Mali», a-t-il mis en garde.

Les ressortissants français priés de quitter le pays. Les choses se sont accélérées ces derniers jours du côté du Quai d'Orsay. La «capacité de surveillance de la zone» par les services de renseignement français a été renforcée depuis plusieurs jours, a expliqué le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, qui a interrompu un déjeuner avec des journalistes ce vendredi pour s'entretenir au téléphone de la crise malienne avec le secrétaire américain à la Défense Leon Panetta. Le ministre a précisé qu'il devait s'entretenir en fin de journée avec ses homologues Philip Hammond (Grande-Bretagne) et Thomas de Maizière (Allemagne). Paris a également appelé vendredi les français dont la présence n'est pas indispensable à quitter provisoirement le Mali compte tenu de la dégradation de la situation sécuritaire. «En raison de la forte dégradation de la situation sécuritaire au Mali, il est formellement déconseillé de s'y rendre, y compris à Bamako, jusqu'à nouvel ordre», écrit le ministère des Affaires étrangères sur son site internet. 

Melenchon se démarque

L’intérêt d’une intervention militaire extérieure pour régler le problème posé au nord du Mali est discutable.
En décider alors que les intérêts fondamentaux de la France ne sont pas en cause, selon le chef de l’Etat lui-même, et alors que les troupes africaines sont engagées, est discutable.
En décider seul, sans en saisir préalablement ni le gouvernement, ni le Parlement, est condamnable.

Les familles des otages français divisées 


Les familles des huit otages français détenus par des groupes islamiques au Sahel ont exprimé leur inquiétude après l’annonce vendredi de l’engagement de forces françaises aux côtés de l’armée malienne et se divisent sur l’attitude à adopter.

Le président du comité de soutien à deux des otages, Pascal Lupart, a réclamé sur BFM-TV une intervention des forces spéciales dans les camps où se trouvent les Français, estimant que dans le cas contraire, leur vie serait menacée.

« Les forces spéciales, aujourd’hui, il faut qu’elles interviennent », a-t-il dit.

Mais la fille de l’un des deux otages, Diane Lazarevic, s’est opposée sur la même chaîne à cette demande. « Je ne veux pas qu’il y ait une intervention des forces spéciales », a-t-elle dit.

« Je ne vois pas comment la France va attaquer les islamiques, ça me paraît invraisemblable », a-t-elle ajouté, rappelant l’échec d’une opération de ce type il y a quelques années.

« Je constate que nous sommes dans une position où nous subissons les choses. Il y a une série de choses qui s’enchaînent qui nous tombent dessus », a dit pour sa part Jean-Pierre Verdon, père de Philippe Verdon, sur RTL.

« Nous sommes en situation de subir. Notre inquiétude va croissant, c’est une angoisse qui prend un corps de plus en plus consistant », a-t-il ajouté.



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