mardi 4 décembre 2012

"Oubliez l' argent !" : La contre-culture absolue et radicale


Et si l'argent n'avait pas d'importance ? par 

Le FMI écorne son dogme sur la libre circulation des capitaux


Après en avoir été l’ardent promoteur, le FMI a admis lundi que la libre circulation des capitaux présentait des “risques” pour les pays émergents et jugé que des mesures de contrôle pouvaient s’avérer “utiles” pour enrayer une surchauffe de leur économie et de leur monnaie.
“Il n’est pas acquis qu’une libéralisation totale (des flux de capitaux, ndlr) soit un objectif approprié pour tous les pays et à toutes les périodes”, écrit le FMI dans un rapport, fruit de deux années de concertation sur un sujet de discorde récurrent entre ses 188 Etats-membres.
Dans son rapport, le FMI souligne ainsi que la libre circulation des capitaux “a souvent” été suivie de tempêtes financières (Mexique en 1994-95, Turquie en 1994…) et note que les économies “moins ouvertes” ont mieux résisté aux crises récentes.
Dans ce contexte, l’institution ne voit désormais plus d’un si mauvais oeil les mesures que certains pays (Brésil, Corée du Sud…) ont prises pour restreindre les mouvements de capitaux et atténuer leurs effets néfastes.
“Quand un pays fait face un brusque afflux ou une fuite de capitaux, l’introduction de mesures de contrôle peut être appropriée en fonction des circonstances”, indique le FMI.
Cette question ravive des souvenirs douloureux au Fonds. Pendant la crise asiatique (1997-1998), l’institution avait déconseillé tout contrôle de capitaux à des pays (Thaïlande, Indonésie…) qui s’étaient enfoncés dans la récession alors que la Malaisie, qui avait délibérément pris le parti inverse, s’était rétablie plus vite.
Plus récemment, l’Islande s’est relevée de la violente crise de 2008 en restreignant arbitrairement la fuite de capitaux hors de son économie.
Le consensus de Washington est un corpus de mesures standard appliquées aux économies en difficulté face à leur dette (notamment en Amérique latine) par les institutions financières internationales siégeant à Washington (Banque mondiale et Fonds monétaire international) et soutenues par le département du Trésor américain. Il reprend les idées présentées en 1989, sous la forme d’un article par l’économiste John Williamson soutenant dix propositions fortement inspirées de l’idéologie de l’école de Chicago. (Source : article “Consensus de Washington” sur Wikipedia)
Depuis 1989, depuis 23 ans, le FMI a dit, a répété, a répété encore, a répété toujours qu’il fallait instaurer la libre-circulation des capitaux.
Et aujourd’hui, 23 ans plus tard, le FMI vient nous expliquer que non, en fait, non, la libre-circulation des capitaux n’est pas un objectif approprié pour tous les pays et à toutes les périodes.
Des neuneus.
Les dirigeants du FMI sont des neuneus.

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