jeudi 25 octobre 2012

La Grèce et l' Espagne face à un accord introuvable de la zone euro


L’actualité de la crise : DANS LEUR GENRE, DE VÉRITABLES ARTISTES ! par François Leclerc


source : Blog de Paul Jorion

Grèce suite mais pas fin !

Selon les fuites qui se sont multipliées, deux ans de délai seraient accordés pour revenir dans l’épure initiale du désendettement, réaliser les réformes requises – des déréglementations du marché du travail et de celui de l’énergie – et réaliser le programme de privatisation, dont le montant serait réduit de moitié. Restera toujours à financer cet allongement du calendrier, qui creuse un trou de 15 à 18 milliards d’euros… Il est désormais question d’une restructuration de dette prenant la forme d’une réduction des taux d’intérêt et d’un étalement des remboursements des prêts. Mais une grande confusion règne, ni la BCE, ni le gouvernement allemand, ni Bruxelles ne confirmant cette annonce faite devant le Parlement par Yannis Stournaras, le ministre grec des finances.

Les rumeurs se font également insistantes à propos du dispositif proposé par le gouvernement allemand, qui consisterait à ne débloquer dans l’avenir les fonds du plan de sauvetage qu’en fonction des réductions effectives du déficit, et à mettre le gouvernement sous surveillance permanente, ce qui a été immédiatement dénoncé comme une menace de faire du pays un simple protectorat, ce qu’il est déjà dans les faits devenu.

178 milliards de trou en Espagne

Une bagarre a lieu à propos de la valorisation des actifs douteux transférés à la bad bank. La Commission souhaite que celle-ci soit la plus basse possible, afin d’attirer au capital de la structure de défaisance des investisseurs privés qui ne se bousculent pas, et qui pourraient ainsi avoir l’espoir de faire de bonnes affaires. Toujours dans l’espoir de ne pas accroître la contribution européenne. Mais cela aurait comme conséquence d’augmenter les besoins financiers des banques ainsi que la pression sur leurs actionnaires et créanciers, ce dont Madrid ne veut donc pas.
Le gouvernement espagnol est pris entre deux impératifs contradictoires : baisser cette valorisation pour attirer les investisseurs privés (l’aidant à partager le financement du capital de 90 milliards d’euros de la bad bank) ou la laisser élevée afin de ne pas augmenter les besoins de financement des banques, qu’il doit assumer. La discussion est d’autant plus serrée que les estimations publiques des besoins de recapitalisation des banques sont notoirement sous-estimées et que la Banque d’Espagne annonce régulièrement un chiffre plus élevé de créances douteuses en leur possession. On en était à 178,5 milliards d’euros à la fin août dernier.

Blog de Paul Jorion » L’actualité de la crise : DANS LEUR GENRE, DE VÉRITABLES ARTISTES ! par François Leclerc

Aucun commentaire: