mardi 4 septembre 2012

Les Subprimes de l' Immobilier français : de la faillite du CIF à la faillite tout court...

French subprimes
Tout va bien madame la marquise du MEDEF ! juste une toute petite faillite

L'agence de notation de crédit Moody's a publié ce matin une note plutôt inquiétante sur l'immobilier en France, qui serait en « surchauffe ». Moody's va plus loin en s'alarmant de l'exposition des banques françaises sur le marché local du crédit immobilier en parlant d'une « probabilité accrue d'un scénario défavorable selon lequel la concurrence élevée entre organismes prêteurs dans l'hexagone pèserait sur les marges tandis que la solvabilité de certains catégories d'emprunteurs se détérioreraient ». Marché surévalué, diffusion des crédits à grande échelle à des ménages de moins en moins solvables, tous les ingrédients semblent réunis pour qu'il y ait « un risque de crédit non négligeable pour les groupes bancaires français, compte tenu de leurs expositions à ce marché » explique Stéphane Herndl, l'analyste de Moody's qui scrute les banques françaises. Des établissements qui ont ouvert très largement les vannes l'an dernier avec 160 milliards d'euros de nouveaux crédits immobiliers, du jamais vu depuis 2002, l'encours global s'élevant à présent à 800 milliards d'euros. 

Des chiffres qui donnent le vertige et n'inquiètent pas que Moody's. Il y a quelques jours, dans un courrier rendu public et adressé au président de la République, Christian Noyer, le gouverneur de la Banque de France s'est inquiété de « la hausse continue du prix des logements, qui crée un risque pour la stabilité financière si un ajustement brutal devait intervenir dans l'avenir ». Bref, si un krach immobilier du type subprime se produit en France, personne ne pourra dire qu'il n'a pas été prévenu.


Pierre-Henri de Menthon


Le texte intégral de la note Moody's de ce matin:


"Les fondamentaux du marché français de l'immobilier -- tel que le déficit structurel de l'offre -- ne peuvent à eux-seuls justifier l'envolée des prix des dernières années dans ce secteur. Cette tendance serait, d'après Moody's, imputable à l'effet combiné de facteurs conjoncturels et de mesures temporaires de soutien à l'économie, appelés, selon l'agence, à être remis en question à court et moyen termes. La robustesse des fondamentaux du marché français du crédit immobilier, notamment la solidité du système de protection sociale et une demande de logements soutenue, permettrait toutefois d'atténuer les effets de la baisse anticipée des prix immobiliers.

 « Une éventuelle correction des prix immobiliers en France constitue un facteur de risque de crédit non négligeable pour les groupes bancaires français, compte tenu de leurs expositions à ce marché », explique Stéphane Herndl, analyste sur les banques françaises chez Moody's Paris, qui co-signe cette étude. « Nous estimons malgré tout que le scénario le plus plausible à court terme est celui d'un ralentissement de la croissance des prix immobiliers, voire d'une correction modérée ; or la baisse des prix observée il y a peu a démontré que les banques françaises ont les moyens d'absorber un tel choc. » souligne S. Herndl.

 L'agence de notation rappelle toutefois que les marchés immobiliers sont par nature cycliques et capables de défier les anticipations, même lorsque les indicateurs de risque ont jusqu'ici été favorables. « Dans l'hypothèse d'un scénario défavorable, l'un des principaux risques tient à la pression concurrentielle entre prêteurs qui pourrait continuer à restreindre leurs marges, limitant ainsi leur capacité à absorber des pertes éventuelles. » fait remarquer S. Herndl.

 En outre, le risque relatif à certains groupes d'emprunteurs pourrait croître dans un scénario défavorable, notamment en ce qui concerne les crédits plus risqués, accordés avant la crise selon des critères d'octroi moins stricts et avec une quotité financée plus élevée. Une correction des prix plus marquée ou durable exposerait les banques à des pertes potentiellement plus élevées, a fortiori pour ces emprunteurs, les droits aux prestations sociales étant progressivement suspendus.

 « Un tel scénario pèserait sur la qualité de crédit des banques françaises. En effet, compte tenu du niveau de concurrence dans ce marché, celles-ci ne seraient probablement pas en mesure de compenser les éventuelles pertes en cas de défaut par une augmentation significative des marges » souligne S. Herndl, ajoutant que « si ce scénario ne constitue pas notre hypothèse de base, sa probabilité a tout de même augmenté ».

  French subprimes : Coulisses

MEGA-SAUVETAGES DE BANQUES EN FRANCE 
François Hollande et son équipe de banquiers-économistes-énarques ont tout simplement décidé ce vendredi dernier de NATIONALISER les colossales pertes du Crédit Zombies de France, pardon, Crédit Immobilier de France... le CIF ammoniacal donc, qui, comme son nom l'indique, vide les coffre-forts mais sans les rayer. Ce faisant, Hollande et ses 40 conseillers viennent juste d'effacer 10 écoles maternelles, 5 hôpitaux, 7 collèges, 3 autoroutes, etc., etc. L'argent du peuple français vient encore d'être volé en plein jour et sous votre nez. L'Elysée a simplement choisi (n'ayant d'autres choix) de donner la garantie du gouvernement à tous les engagements passés et présents signés par le Crédit Immobilier de France... Peuple Français, remerciez François Hollande et ses énarques de vous avoir spolié à nouveau juste pour que le CIF continue àperdre de l'argent en bonne et due forme vivre. Le montant de la garantie, notez-le, n'a pas été donnée (et pour cause). Sachez simplement que ce sera au moins 2 milliards puisqu'en octobre la banque n'aura pas cet argent pour payer ses engagements. Lire ici le FT 1 et le FT 2, ici une dépêche agence et ici ZH qui a très justement constaté: "France just had its Dexia moment, roughly 1 year after the Belgian bank suffered the same fate, and 4 years after America's had its own Fannie/Freddie mortgage lender nationalization incident. Looks like history will rhyme yet again. Finally, we can only hope the name CIF sounds familiar to our readers: after all, this first major shift in the insolvency contagion in the direction of Europe's core was predicted". Notez que le PDG, Mr Sadoun a été mis à la porte sans indemnités... Dans tous les cas les banques françaises sont dans un état catastrophique, lire cette autre analyse LEX du FT ici qui montre que le Crédit Agricole a pris le contrôle des "Emporiki's operations in Romania, Bulgaria and Albania under direct control. No wonder, given Greek depositor nerves, that National Bank of Greece has quickly said it is in talks to buy Emporiki. The French banks should have acted sooner. Now, their action feeds uncertainty". Tout va bien sur TF1. 

Source : Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2012

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