mercredi 19 septembre 2012

Gaz de schiste : La nouvelle technique d’extraction, appelée Extraction Exothermique



Houla!! Pas de ça chez nous……. Il n’existe à ce jour aucune technique « propre » pour extraire le gaz et huiles de schiste! dixit la ministre de l’écologie Mme Batho, interviewée sur France Inter (oui je sais!!!!). Nous n’avons pas les grands espaces du Mexique ni de l’Amérique….Imaginons de telles infrastructures chez nous, même « propres »…des régions entières ravagées par ces verrues! Le nom de cette société, Chiméra Energy Cop est pour le moins bien trouvé.
La société Chimera Energy Corp a mis au point une technologie qui pourrait débloquer les choses en Europe en matière d’exploitation des gaz de schiste. Cette nouvelle technique permet d’extraire l’huile de schiste sans utiliser la fracturation hydraulique, c’est à dire sans les produits chimiques ajoutés à l’eau qui sont reprochés à la méthode actuelle.
L’extraction exothermique, voie d’avenir pour le gaz de schiste ?
La nouvelle technique d’extraction, appelée Extraction Exothermique Non hydraulique, ou fracturation sèche, n’utilise ni eau, ni explosifs, ni acides, ni solvants. Elle fait l’économie de 0,5% de produits chimiques présents dans les volumes d’eau inectés dans le sol par la fracturation hydraulique classique. Cette nouvelle technologie, développée en Chine puis au Texas, utilise au contraire des composants inertes, non toxiques et non caustiques.
Au départ, cette technique a été imaginée les forages dans les régions arctiques où l’eau utilisée pour la fracturation hydraulique gèle et se fige.
La perforation serait pneumatique et non hydraulique. Elle recourt à des gaz chauds plutôt que du liquide pour fracturer le schiste. Et le gaz en question serait l’hélium. En effet, ce serait dans la capacité qu’a l’hélium, gaz rare et inerte, d’augmenter son volume 700 fois (quand il passe du stade liquide au stade gazeux) que l’extraction exothermique trouverait sa puissance.
L’hélium est injecté dans le puits sous sa forme liquide puis la chaleur naturelle du sous-sol le réchauffe avec l’aide de réactions chimiques le fait passer au stade gazeux, gonflant ainsi son volume avec une grande force mécanique. Cette force est assez puissante pour fracturer la roche mère.
Pas de risque de pénurie avec cette technologie également appelée « fracking sans eau » car l’hélium est très abondant. Il est le second élément le plus répandu dans l’univers. L’hélium est le gaz le moins soluble dans l’eau que l’on connaisse. Ses caractéristiques chimiques permettent une extraction des gaz sans avoir besoin d’utiliser de solvants.
Cette nouvelle technologie pourrait ouvrir une nouvelle ère pour l’extraction du gaz de schiste car ce qui freine certains pays, notamment européens, est la controverse sur les problèmes de pollution.
La société Chimera Energy Corp prépare la commercialisation de sa technologie pour une exploitation à grande échelle qui, selon elle, pourrait s’appliquer aux quelque 800 000 puits existant. Ce serait au Mexique que les choses seraient les plus avancées avec le pétrolier national Pemex qui l’utilisera pour le gisement Chicontepec.
A suivre de près donc, car si une telle technique plus sûre et moins chère arrive à s’imposer, la France, particulièrement bien dotée en gaz de schiste, pourrait l’exploiter sans nuire à son environnement.


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