samedi 4 août 2012

Le vice-président du Sénat accuse la BCE et l'Allemagne d'affamer les peuples

Si François Hollande a tenu des propos mesurés suite au choix de Mario Draghi de reporter les décisions à plus tard, Didier Guillaume, le vice-président du Sénat, accuse la BCE et l'Allemagne d'affamer les peuples.


"La BCE ne peut pas continuer à affamer les peuples". Ainsi s'est exprimé  Didier Guillaume, vice-président du sénat, vendredi au micro d'Europe 1. Très remonté après la décision de Mario Draghi, le président de la Banque centrale europenne, de ne pas intervenir immédiatement sur les marchés obligataires, et uniquement sous condition, il a aussi été très critique à l'égard de l'Allemagne.


L'Allemagne au coeur des critiques


Jeudi, Mario Draghi avait affirmé que le gouverneur de la Bundesbank, Jens Weidmann, s'était opposé à une intervention immédiate sur les marchés obligataires et avait réclamé des efforts budgétaires supplémentaires de la part des pays en difficultés. Sans surprise, cette position a été confirmée par Philipp Rössler, ministre de l'Economie allemand, pour qui "la politique monétaire ne peut remplacer les efforts des pays eux-mêmes dans les domaines économiques et financiers". Pour lui, la résolution de la crise de la dette doit passer principalement par un redressement budgétaire des pays en difficulté. "A force de faire des efforts, ces pays seront à la corde, ils ne pourront plus rien faire et c'est la raison pour laquelle il est indispensable que la BCE puisse intervenir directement" a réagi le vice-président du sénat..


Même son de cloche s'agissant du recours au Fonds européen de stabilité financière (FESF) que le socialiste qualifie de chimère. Selon lui, il faut être très ferme vis-àvis des allemands et de la Bundesbank et les pousser à "lâcher du lest".


Hollande égratigné


Mais l'Allemagne et Mario Draghi ne sont pas les seuls à se retrouver égratignés par les propos du vice-président du Sénat. Le socialiste se démarque aussi clairement de la position exprimée hier par François Hollande.


Peu après la conférence de presse du président de la BCE, François Hollande avait assuré que lui et son gouvernement seraient "vigilants" face à la réaction des marchés. "Je trouve que la décision de la BCE est importante, elle permet à la BCE d'intervenir lorsqu'il y a nécessité", a déclaré le chef de l'État. Une position pour le moins diplomatique lorsque l'on sait que le président militait pour l'octroi d'une licence bancaire au FESF, rejeté en bloc par Mario Draghi.


http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20120803trib000712550/pour-le-numero-deux-du-senat-la-bce-et-l-allemagne-affament-les-peuples.html

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