mardi 7 août 2012

La Catalogne espagnole fait défaut sur les salaires de ses fonctionnaires

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Pierre Jovanovic a été journaliste au Matin de Paris puis au Quotidien de Paris de Philippe Tesson et rédacteur en chef des informations technologiques de Missive de France Câbles & Radio. 
À partir du 20 février 2008 il tient un blog consacré en grande partie à l'analyse de la situation financière internationale. Depuis début 2009, il co-anime, sur la radio associative Radio Ici et Maintenant, une revue de presse internationale d'abord hebdomadaire puis bimensuelle traitant principalement de la situation économique mondiale.







Vous l'avez vu sur mon Tweeter et/ou Facebook, C'est ce qui nous attend aussi, dès que les régions vont commencer à tomber... Vous avez été plusieurs à le voir, comme Dogo, qui nous dit "Le gouvernement ne paiera pas ce mois-ci 100.000 travailleurs dans les hôpitaux ou les centres privés, lire ici El Pais. Dans la même logique, le gouvernement va mettre les Espagnols encore plus à la diète avec "un nouveau plan de rigueur colossal: 102 milliards d'euros d'économies d'ici 2014",lire ici La Tribune. Notre lecteur Michel Rochman nous à écrit d'Alicante car il a lui aussi vu l'article d'El Pais et il nous en donne une traduction rapide:
    "Titre: Les directeurs de centres de retraites portent plainte contre la Communauté Autonome de Catalogne pour défaut de paiement. L'association Catalane des directeurs de centres et services d'attention à la dépendance gérontologique (Ascad), qui aujourd'hui vient de porter plainte devant les tribunaux pour défaut de paiement de la Communauté Autonome au détriment des résidences, entités sociales, hôpitaux et écoles dépendant du secteur public, a alerté qu'il s'agit d'une "situation de véritable alarme sociale". L'association prévient que, si l'administration ne les paie pas, certaines personnes âgées pourraient manquer de soins. Le secteur social et les syndicats demandent au gouvernement Catalan de revenir sur sa décision de ne pas verser les 400 millions [d'euros] aux entités concernées. "A défaut de financement, nous ne serons pas en mesure de fournir nos services et ne pourrons nourrir les personnes âgées", se lamente aujourd'hui Iñaki Antón [prononcer Ignaki Anne-Tonne], vice-président de l'Ascad et directeur du centre de retraite Gravi de Polinyà [nom du patelin]. Antón explique qu'aujourd'hui, 31 juillet, ils ne recevront que la part versée par les familles, soit 25% des revenus du centre de retraite. Le plus gros, 70%, vient des aides à la dépendance que la Communauté cesse de payer ce mois-ci aux centres d'assistance [aux personnes âgées]. Antón admet qu'il a déjà prévénu les employés et fournisseurs, principalement ceux liés au catering, qu'il ne pourra les payer. "Nous sommes dans une impasse, d'autant plus que les fournisseurs ne représentent qu'une faible part des dépenses. Mais la dernière chose à faire est de laisser les personnes âgées sans nourriture. Ce serait comme cesser d'alimenter nos parents"[, ajoute-t-il]. Face à cette situation, l'Ascad, qui regroupe quelques 300 directeurs de maisons de retraite, a décidé de porter plainte devant les tribunaux afin de dénoncer le défaut de paiement de la part du gouvernement autonome et donner l'alerte quant à ses conséquences. [...] Au sein de l'Ascad on se demande s'il n'y a pas d'autres mesures à prendre avant d'en arriver à un défaut de paiement. L'UGT [union générale des travailleurs] et la CO [confédération ouvrière] ont exigé du gouvernement [autonome] dirigé par Artur Mas [NdT: "mas" veut dire "plus" en Espagnol, donc Monsieur Plus, comme chez Bahlsen], à défaut de pouvoir payer les entitées offrant des services sociaux, qu'il ouvre une ligne de crédit auprès de l'Institut Catalan des Finances, la banque publique catalane. Dans un communiqué commun, ces syndicats demandent aux entreprises concernées [...] d'informer leurs représentants syndicaux respectifs qu'il y aura peut être des carences de salaires à prévoir. Ils réclament également au gouvernement Catalan "une transparence maximum [tu m'étonnes... après les affaires récentes de corruption en Catalogne] et une information claire et constante concernant cette situation", afin d'éviter conflits et tensions entre les travailleurs du secteur."
    LA JP MORGAN ET LA BCE VEULENT LA FAILLITE DE L'ESPAGNE  La banque de Jamie Démon, pardon Dimon, a demandé de shorter l'Espagne JUSQU'A CE QUE CELLE-CI CAPITULE ET DEMANDE UN SAUVETAGE A L'EUROPE... "JPM says to short Spain 10 years until 7.75%, forcing a spanish bailout request" écrit Zero Hedge... Un pays qui paye plus de 4% sur ses bons du trésor est un pays mort. Madrid est à 8% ttc. Vous comprenez qu'en ce moment les banques s'en mettent plein les poches en faisant monter les taux que le peuple va être obligé de payer? C'EST UNE MISE EN ESCLAVAGE DE L'ESPAGNE ET LA JP MORGAN NE S'EN CACHE MEME PLUS. Pour la France ce n'est qu'une question de temps... Lire ZH ici pour le croire... J'espère que parmi vous il y a assez de gens en armes (ou d'armes) pour comprendre ce que cela veut dire pour la France dans les semaines ou mois à venir (vu les infos ci-dessous). ET regardez ce qu'a écrit Ambrose Evans Pritchard ce matin: "la BCE ne bougera pas tant que l'Espagne de demande pas un sauvetage souverain total de l'UE sur les fonds EFSF, et cède encore plus de terrain aux commissaires européens... Spain in turn will not move until the ECB lays out the exact terms of any deal, and until the Teutonic bloc signals whether it intends to crush Spain into abject humiliation -a la Grecque- or seek a fraternal outcome. Madrid has no bond auctions in August. It can in theory hold out until October, if it is willing to let contagion spread to the last redoubts of corporate solvency". Vous avez tout compris. Les Grands d'Espagne accepteront-ils de ramper devant Von Rampoy? Telle est la question maintenant. Lire AEP ici dans le Telegraph.

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