mercredi 1 août 2012

François Hollande et la gauche française au pied du mur de nos lamentations sociales

                                                                 A chacun son mur...


Une vraie politique de gauche, mise en avant lors de la campagne des présidentielles doit s'installer. Ce nouvel espoir en faveur du souffle républicain a permis la victoire de François Hollande. Même si le score de sa victoire est sans appel, même si tous les pouvoirs sont aux mains des socialistes, il ne faut pas prendre à la légère l'attente immense du peuple. 


1983 = 2012 ?
Le tournant de la rigueur de 1983, le catéchisme de « l'européiste béat » donné au peuple en lieu et place d'une vraie politique sociale, sont encore présents dans tous les esprits. Le peuple a bien compris et analysé les renoncements des différents gouvernements de gauche depuis 1981. L'Europe sociale n'a été que le cache sexe de la politique ultralibérale voulue par le grand patronat, les multinationales et les banques. Ce type d'erreur ne doit plus se reproduire. Sinon, le risque d'installer l'extrême droite au gouvernement devient très fort. 


Hollande mise tout sur l'Europe
Malgré la promesse de ne pas ratifier le fameux traité installant la règle d'or pour une austérité sans entrave, pensé et conçu par le couple Merkozy, le gouvernement semble avec cédé sur l'essentiel face aux tenants de la rigueur, de la récession, de la fin de la souveraineté populaire. Pour rembourser la dette à ces voleurs de banksters, le seul moyen mis en avant semble être la politique de rigueur. Cette dernière va peu à peu tuer toute activité économique dans les pays de la zone euro. La crise ne peut qu'augmenter, le chômage ne peut qu'exploser, la misère ne peut que se développer, la désindustrialisation ne peut que se poursuivre, la mort de l'agriculture en France ne peut que se confirmer. Le seul remède mis en avant par nos dirigeants semble être plus d'intégration européenne. En langage clair cela signifie que l'on veut faire disparaître la France.


Il fallait lutter contre Maastricht
Nous n'avons plus d'autonomie monétaire depuis le traité de Maastricht. Nous n'avons plus d'autonomie législative depuis le traité de Lisbonne. Nous n'aurons plus d'autonomie budgétaire si le TSCG adopté les 28 et 29 juin 2012 à Bruxelles, était ratifié par le parlement à majorité socialiste. 
Et ce n'est pas fini, pour sauver le mourant on se propose de l'achever avec la création d'une Europe fédérale dont personne ne veut, sauf les fameux 1% qui s'enrichissent encore davantage avec la perte de la souveraineté nationale. L'Europe oui, mais pas celle-là, pas cette Europe supranationale garante de la dictature des marchés. Elle est au service exclusif des oligarques de tous poils. 


Rendez nous la gauche
Avant de finir esclaves, il serait bon qu'un gouvernement de gauche se range du côté du peuple. La gauche ne doit pas servir les transnationales et le grand capital. Elle doit les combattre fermement en s'appuyant sur la souveraineté du peuple. La gauche se veut l'héritière du siècle des lumières, de la Révolution française, des luttes sociales du 19° siècle, de la commune de Paris, du Front Populaire, du Conseil National de la Résistance, et de toutes les luttes qui ont fait reculer les tenants de l'ultralibéralisme. 
Le quinquennat précédent a servi docilement et avec zèle les intérêts des puissants, il appartient à ce nouveau gouvernement de prôner la rupture avec ces politiques mortifères.


Bruxelles notre maître
Aujourd'hui, seuls les signes en faveur de ces pirates des temps modernes sont visibles. Les abandons en rase campagne face à la rigueur teutonne semblent être des signaux inquiétants. En plus du traité TSCG, l'intégration européenne garante de l'horreur économique décrite en son temps par Viviane Forrester se profile à l'horizon. Autre abandon inquiétant, le suivisme atlantique qui se manifeste en restant dans le fameux commandement intégré de l'OTAN. Cette volonté de plus d'Europe qui prend forme dans la création d'un "machin" supranational aux mains des multinationales et des banques, semble prouver la victoire totale des néoconservateurs sur la gauche républicaine française. Cette dernière avait pourtant fait renaître quelques espoirs dans le peuple de France.


En route vers...rien !
Ce qu'il faut savoir sur cette séquence d'alternance élective, est qu'elle ne peut pas déboucher sur rien ou presque rien. La poursuite stupide de la politique précédente dictée par Bruxelles va entraîner la montée de l'extrême droite. Le peuple déçu, le peuple trahi, le peuple en colère n'aura d'autre choix que la politique du pire de la droite extrême. Il faut ouvrir les yeux et être conscient du danger. La gauche doit rester à gauche, elle doit défendre l'intérêt national et non les intérêts privés des grands de ce monde.


FN des villes et FN des champs
Le score anormalement élevé de Marine Le Pen aux dernières présidentielles est la résultante de plusieurs facteurs. La peur programmée par l'ancien gouvernement, afin d'installer tranquillement la politique du pire en appliquant la stratégie du choc, est certes un facteur déterminant. Mais un autre élément est tout aussi important sinon plus, doit être mis en avant, il s'agit de l'abandon des territoires et des quartiers difficiles à leur triste sort. L'état régulateur, garant de l'intérêt général, est actuellement défaillant sur ces territoires. Les services publics, bras armé de l'état pour installer la justice sociale en tous les points du pays, sont sacrifiés. La fameuse RGPP, que le gouvernement actuel n'envisage pas de supprimer, a détruit massivement les services publics essentiels. Des lieux abandonnés à leur triste sort ont voulu protester en votant FN. 
Comment expliquer autrement le vote important pour l'extrême droite dans des villages et des villes ne connaissant pas de problème de violence et n'ayant aucun immigré ?
 Dans les quartiers difficiles, c'est l'abstention massive qui corrobore ces propos...




Boutons les oligarques hors de France
Il s'agit purement et simplement de bouter hors de notre sol ces malfaisants oligarques au service de la dictature des marchés financiers. La gauche de gouvernement doit être la gauche tout court et oser la rupture avec ce carcan ultralibéral qui nous conduit tout droit dans le mur. Je suis de gauche, j'ai activement fait campagne pour qu’elle gagne les élections de 2012. C'est pourquoi je veux ici mettre en garde contre les dangers qui nous menacent.




L'illustre Jean Jaurès laisse entrevoir la lumière de la victoire dans les pires moments. 


"Il y a dans notre France, sur les problèmes vitaux, une inertie de la pensée, une somnolence de l'esprit qui nous exposent à toutes les surprises jusqu'au jour où se produisent ces lumineux réveils qui viennent heureusement quoique à de trop longs intervalles, sauver notre pays".

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