samedi 4 août 2012

D'après la banque Suisse UBS, plusieurs pays occidentaux sont exposés au risque d'hyperinflation


Hyperinflation : UBS présente les pays occidentaux à risque !


D'après la banque Suisse UBS, plusieurs pays occidentaux sont exposés au risque d'hyperinflation. L'économiste Peter Bernholz a identifié 28 cas d'hyperinflation au 20ème siècle et de grandes nations pourraient vivre une nouvelle fois cet incendie monétaire réduisant à zéro le pouvoir d'achat des économies en papier d'une vie entière. ZeroHedge nous présente les conclusions de cette étude.

Pour UBS, l'hyperinflation n'est qu'un "phénomène financier" déclenché par plusieurs facteurs :

- l'effondrement de la confiance envers la monnaie fiduciaire avec une sauvegarde accélérée en biens tangibles

- l'accumulation de déficits publics insoutenables
- l'expansion monétaire massive permettant de financer ces déficits

Dans son étude portant sur 28 cas d'hyperinflation dans le monde, Bernholz conclue que :
"La création d'argent pour financer un déficit budgétaire public a été la raison de l'hyperinflation."

Qu'est ce que l'hyperinflation ?

La monnaie fiduciaire n'a qu'une valeur portée par la confiance sur le fait qu'il peut être échangé contre une certaine quantité de biens ou de services. Et que cette valeur sera conservée dans l'avenir. 

Si cette confiance est érodée, l'hyperinflation devient une menace. 

Si les détenteurs de liquidités commencent à s'interroger sur le pouvoir d'achat futur de la monnaie fiduciaire, les prix des actifs réels commencent à augmenter et le pouvoir d'achat de l'argent papier commence à tomber. 

Ceux qui conservent une certaine quantité de trésorerie dans le temps peuvent se rendre compte que leur pouvoir d'achat baisse et finissent par rejoindre la sortie en actifs réels. 

Lorsque ce recyclage du papier en matière tangible se transforme en panique, nous avons l'hyperinflation. 

Dans son étude, Bernholz  donne des exemples classiques d'hyperinflation dont celle de l'Allemagne dans les années 1920, la Hongrie après la Seconde Guerre mondiale, et le Zimbabwe, où l'hyperinflation a décollé en 2009.

"De notre point de vue, en dehors de la déflation (baisse globale des prix et de l'endettement) et l'inflation élevée, nous identifions l'hyperinflation comme un 3ème risque.
L'hyperinflation n'est pas une montée «normale» de l'inflation. Cette normalité représente une baisse régulière et continue du pouvoir d'achat de l'argent papier, qui est finalement attribuable à une augmentation de la masse monétaire."



1- L'hyperinflation : "phénomène financier"

Peter Bernholz note que, historiquement, les cas d'hyperinflation ont été précédés par la monétisation d'une part importante du déficit du gouvernement. C'est-à-dire que la banque centrale imprime de l'argent pour payer les déficits publics.

Lorsque les déficits publics deviennent insoutenables, l'austérité est souvent la première réaction. 

Si l'austérité est nécessaire pour équilibrer le budget, elle est connue pour être trop douloureuse, et un gouvernement peut choisir soit le défaut de paiement ou de gonfler la monnaie fiduciaire.

Si le pays concerné dispose de sa propre monnaie, il choisira généralement de la gonfler. 

Si les finances publiques ne s'améliorent pas suffisamment, la confiance dans la monnaie peut s'évaporer à un certain point et l'hyperinflation peut survenir. 

L'hyperinflation est plus étroitement liée à la déflation que d'une inflation "normale" élevée.
Elle peut être considérée comme le résultat d'une tentative avortée de planche à billets pour éviter la déflation qui serait causée par l'austérité.

Il y a un certain risque que l'hyperinflation pourrait se produire dans une ou plusieurs devises importantes. 

En conséquence de l'éclatement de la bulle du crédit, nous assistons à des déficits publics insoutenables dans de nombreux grands pays. 

Le désendettement et l'austérité sont déflationnistes et entraînent la récession. 

Les banques centrales du monde entier luttent contre ces tendances déflationnistes et la récession par l'assouplissement de sa politique monétaire. 

Ayant épuisé l'instrument des taux d'intérêt, les banques centrales mondiales se tournent vers les autres mesures de détente quantitative et qualitative. 

Dans le sillage de la crise financière de 2008, les déficits publics ont massivement augmenté à travers le monde. En dépit des engagements généralisés à l'austérité, les déficits publics mondiaux sont encore à des niveaux insoutenables 


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