lundi 30 juillet 2012

La crise et la répartition inégalitaire des revenus




on a déjà connu ça avant 1789




Parmi les pays développés, ce sont les USA qui sont allés le plus loin dans le creusement des inégalités de revenu depuis le milieu des années 70. La mise en place d’une croissance financiarisée passant par une augmentation constante et inégalitaire de la valeur des patrimoines mobiliers (et accessoirement immobiliers) a été la plus radicale aux USA où le top 1/1000 des Américains a réussi à s’accaparer plus de 8 % des revenus avant la crise.


le nouveau modèle d’inégalités croissantes commence à être intéressant pour les très hauts revenus de plus de 500 000 $ par an, mais c’est le « jackpot » pour les 140 000 happy few gagnant plus de 1,7 M$ par an.




1 %
Ce sont les Top 1% voir les Top 0,5% qui ont vraiment profité de la politique néolibérale et de la dérégulation
La preuve que le “trickle down” est en mensonge. En fait non, ca serait vrai si les Top 10%, voire 30% profitaient (la classe moyenne supérieure): eux vont consommer localement. Quand on gagne 1M$ et plus par an, on s’achète un avion et une île et ce sont les paradis fiscaux qui en profitent.

Reste que la concentration de richesse (et donc de pouvoir) fait froid dans le dos. Regardons ces 50 000 personnes du Top 0,1%, il est intéressant de voir leur secteurs d’activités : complexe militaro-industriel, pétrole, médias, services publics privatisés (prisons, sécurity- Halliburton, Blackwater et co) et bien sur, la finance.
Dans le lot, Bill Gates fait figure de “good guy”.
Regardons maintenant le financement des campagnes électorales (des DEUX partis), toutes les limites ont été levées avec les Super-PAC et on peut s’attendre à avoir du bonnet blanc/blanc bonnet… (Rappelons au passage que 47% des élus au Congrès sont millionnaires).

Parallèle intéressant aussi: une étude avait montré qu’en France, les profits des entreprises et rémunérations des patrons du CAC 40 avait fortement progressé depuis 5 ans, par contre pour tous les autres (50e entreprise et en-dessous), la rémunération avait stagné ou reculé.


Fiscalité complice
Une telle concentration des revenus et des gains en faveur des plus riches suppose une taxation favorable. La taxation fédérale (la plus importante)  n’a cessé d’évoluer en faveur des déciles supérieurs depuis plus de trente ans.  L’abaissement de la pression fiscale  fédérale moyenne (comptabilisant tous les impôts) a permis d’accentuer les inégalités de revenus entre les Américains et d’accélérer le creusement des inégalités patrimoniales.  IL est frappant de noter que la chute de la pression fiscale moyenne est d’autant plus forte que les déciles sont élevés. C’est une fiscalité de classe favorable au top 1% qui s’est mise en place.




Quand le 1% aura peur...
Est-il besoin d’ajouter qu'en l’état actuel des choses la possibilité de définir une autre politique économique et de mettre en œuvre un autre modèle de croissance est une vue de l’esprit. A ce niveau de concentration de richesse, le pouvoir est ploutocratique et oligarchique. 
La classe politique est aux ordres, la presse et les médias sous influence ou sous contrôle. Il faudra sans doute que les choses tournent encore plus mal pour que des solutions puissent voir le jour. La crise est donc toujours devant nous. Et nul ne sait ce qui peut en sortir.


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