mardi 17 juillet 2012

Complot synarchique : plutôt Adolf Hitler que Leon Blum

1940 Le choix de la défaite par Annie Lacroix-Riz
 (née en 1947) est une historienne française, professeur émérite d'histoire contemporaine à l'université Paris VII - Denis Diderot, ancienne élève de l'école normale supérieure (Sèvres), agrégée d'histoire, docteur ès Lettres, spécialiste des relations internationales dans la première moitié du xxe siècle et de la collaboration. Ses travaux portent sur l'histoire politique, économique et sociale de la Troisième République et de Vichy, les relations entre le Vatican et le Reich ainsi que la stratégie des élites politiques et économiques françaises avant et après la Seconde Guerre mondiale.



Annie-Lacroix-Riz, comme d’autres (Etienne Chouard, par exemple), est dans le viseur des anti-conspi. On lui reproche d’avoir participé il y a quelques années à une conférence à laquelle participait aussi le conspirationniste Meyssan. Il faut dire que la thèse de son dernier livre Le Choix de la défaite, est un peu difficile à avaler : elle affirme, archives à l’appui, que la défaite militaire de la France en mai 1940 n’est pas une simple défaite militaire, qui serait due, comme le prétend l’histoire officielle, à l’incompétence de nos stratèges, l’insuffisance de notre armement, la couardise de nos soldats… Mais que, bien au contraire, cette défaite serait le résultat logique et attendu d’une stratégie savamment mise en place pendant près de 20 ans. Un complot, pour parler clair. Et que ce complot aurait été ourdi par une organisation secrète baptisée «la synarchie», composée de représentants de l’élite auto-proclamée de l’époque, banksters, grands patrons (Comité des Houillères, Comité des Forges), technocrates, sans oublier les corrompus de syndicalistes ou de journalistes. Que cette synarchie et ses choix ont permis aux sociétés qui étaient derrière de prospérer plus que jamais au cours de la guerre. 
Je ne suis pas apte à évaluer péremptoirement la pertinence ou la véracité absolue de cette théorie. 
Non seulement la thèse est plausible, mais de nombreux exemples postérieurs à 1940 sont là pour prouver que c’est au moins envisageable. 


"une véritable maffia d’anciens polytechniciens et d’inspecteurs des Finances, groupés au sein d’une société secrète à ramifications internationales, a mis la main sur la quasi-totalité des leviers de commande de l’État, à la faveur de la défaite militaire de mai-juin 40 (sic). Elle organise la mise en coupe réglée de l’économie de notre pays, au profit de puissants intérêts financiers et y associant habilement certains groupes allemands [19] au moyen d’une armature législative et réglementaire nouvelle créée à cette seule fin [CO et OCRPI] et par laquelle les organismes administratifs du Nouvel État français ne sont plus que les services extérieurs de la banque Worms. »


(note d’octobre 1941 agréée en mars 1945 par les Renseignements généraux)

1 commentaire:

Tietie007 a dit…

Enfin bon ...les seules sources que Lacroix-Riz nous sort, pour prouver son complot synarchique, c'est le rapport du vichyste Henri Chavin, en 1941 et des articles d'ultra-collaborateurs notoires, comme Jean Mamy ou Marcel Déat ...Pourquoi pas s'inspirer du Protocole des sages de Sion pour prouver du complot sioniste ?