samedi 26 mai 2012

Mise en garde de l' ambassadeur russe à l' OTAN contre une attaque de l' Iran pour cet été



Les avertissements lancés contre une agression américaine de l'Iran par  le député à la Douma russe, Dimitri Rogozine. (ambassadeur de la Fédération de Russie auprès de l'OTAN)  une série de leçons :
La querelle U.S. –Iran n'est point une affaire de mésentente entre deux Etats, pour des raisons idéologiques, et accessoirement de contrôle énergétique, mais le détail d'un ensemble plus vaste dont le but, annoncé par le géopoliticien Bzrezinski est bien l'encerclement de la Russie, et de son allié chinois.


Le mouvement afro- moyen-oriental englobé sous le concept générique de « printemps arabe » est, pour les stratèges U.S. une neutralisation par des mouvements terroristes animés par eux, de tout ce qui pourrait entraver leur coalition d'étranglement.


Le rôle assigné à l'OTAN (donc à la Turquie militaire) est d'assister l'offensive U.S. dont le poids, essentiellement maritime, porte sur le Golfe persique et l'Asie méridionale,Dans cette perspective l'entité sioniste voit son adversité palestinienne, sinon diminuée, du moins  neutralisée par la soumission de tous les régimes arabes sauf la Syrie indépendante aux conditions de survie dictées par les Etats-Unis, de la Tunisie à l'Egypte.


Un rapprochement stratégique entre l'Arabie saoudite et l'OTAN se traduit par l'extension du système de défense anti-missile qui fait que le frontière de l'Europe n'et pas seulement sur l'Indo-Kouch, selon le mot d'un ministre allemand, mais sur les rives du golfe Persique.


Dans cette perspective, la Géorgie reprend son rôle de boute-feu, et l'Arménie se trouve engagée stratégiquement aux côtés de la Russie : l'on fait état du rapatriement des familles russes, aux alentours de la base arménienne.


Enfin le dernier, mais non des moindres éléments d'inquiétude mondiale, si l'on pet dire, est le refus russe d'assister au congrès du G.8, tout comme l'annulation d'exercices antiterroristes russo-américains annoncés. Ce sont là des faits patents et non des bruits, mais peut-on avancer dans une sorte d'induction qui nous élèverait jusqu'à l'hypothèse d'une stratégie à court terme que nous verrions se dérouler par étapes ?


Ces sept points établis, l'on peut constater qu'un front brûle chaque jour davantage, par le seul fait de l'engagement subversif des agents impérialistes, celui de Syrie. Ce sont des dizaines de soldats qui sont fauchés par une action méthodique de terreur, et qui ressemble, toute proportion gardée, au rôle des bombardements terroristes de population civile que le dernière guerre mondiale a fait entrer dans les mœurs, et sont donc un élément de la morale militaire !




Il ne s'agit plus en Syrie d'une lutte politico-militaire, d'une guerre civile toujours emportée, comme l'Histoire le prouve, par le parti d'union nationale contre les forces de désagrégation, par les forces centripètes, à parler physique, contre les tendances centrifuges ! 
C'est ce qui a fait triompher le communisme en Russie, même impopulaire et antireligieux,  après la guerre civile et les interventions étrangères, le nationalisme en Espagne, et le communisme en Chine et au Viêt-Nam, avec l'appui nécessaire de forces conservatrices !




Le tableau nouveau de l'Orient est celui d'un continent en proie à des forces terroristes de démembrement : nous l'avons vu à l'œuvre dans les attentats d'Iran, et il alarme le Pakistan, et naturellement l'Afghanistan qui y voit l'objection principale au maintien de l'occupation otanienne.


L'Irak est dans la même situation, devant la transformation de son Kurdistan en zone de surveillance étrangère décidée à enrayer toute indépendance du pays, à l'affaiblir suffisamment pour  discréditer toute initiative géopolitique de sa part ; en somme pour continuer d'une certaine manière l'affrontement irano-irakien, par impossibilité d'accorder deux politiques destinées pourtant à devoir défendre mutuellement leur existence.


Nous pouvons distinguer l'hypothétique de l'acquis ; il n'est pas raisonnable de se moquer des propos du député et patriote Dimitri Rogozine quand il annonce que les U.S.A. ont décidé une frappe estivale sur l'Iran, et que les forces russes se tiennent en alerte pour secourir un « voisin ».


Il est clair qu'il y a une devoir d'assistance des voisins, et que l'Histoire passée est faite – jusqu'à la période mongole- de l'assistance faite à l'Iran et à l'Irak par ses voisins ! Que l'on sache, ni la Grande-Bretagne, ni son ancienne colonie américaine devenue sa gouvernante n'ont ce statut ; elles n'ont que celui d'intrus, comme elles l'ont été, ce fameux été 1941, quand les Anglais voulaient, par ce biais, suivis par les Américains, participer à la guerre germano-russe, en pesant sur les destinées de la Russie d'après-guerre, autant et plus que sur l'Iran.


Avoir en tête ce jeu impérialiste est une leçon utile à nous tous qui seront ballotés de menaces en menaces jusqu'à ce que nous jugions l'agression contre l'Iran inévitable. 
C'est à cette guerre des nerfs que se livre le monstre otanien, avec les réticences de la neutralité autrichienne condamnant le rôle provocateur du belliqueux sionisme, Mais chacun sait que l'Autriche, ici, parle non seulement allemand, mais au nom aussi de l'Allemagne voisine qui a intérêt au maintien de la paix. 


A cet égard, un éclat militaire U.S. ou sioniste –ce qui semble improbable à cause de l'habitude du régime de Tel-Aviv de faire battre ses alliés pour lui- ébranlerait la citadelle européenne de l'OTAN et causerait une surprise désagréable au locataire de la Maison Blanche ! Et renforcerait la détermination d'une bonne partie du Pentagone de ne pas se lancer dans une aventure où même les intérêts U.S. ne seraient plus très visibles.


Est-ce la signification de l'absence de M. Poutine au G.8 ? Le sommet de l'OTAN va-t-il se ressentir de l'avertissement russe, et de façon plus large le triangle défensif irano-russo-chinois sera –t-il suffisant pour disperser, comme une tempête, les éléments de la puissante Armada en Asie ? Le temps que l'Histoire donne sa réponse la Syrie sera martyrisée, et la Palestine de même, mais leur combat n'est plus isolé dans un monde menacé par leurs propres ennemis de toujours.


source : irib.ir

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