lundi 14 mai 2012

La révolution française expliquée par l' inflation et la spéculation

Système de Law


En août 1719, la compagnie obtint de l'État le privilège de percevoir les impôts indirects et celui de la fabrication de la monnaie. En 1720, la Banque royale et la Compagnie perpétuelle des Indes fusionnèrent, et John Law en fut nommé Contrôleur général des finances le 5 janvier, puis surintendant général des Finances. Ce mois-là, plus d'un milliard de livres de billets de banque furent émis, et le capital de la banque se monta à 322 millions de livres. Cependant, la fin du système Law était proche ; les ennemis de John Law – parmi eux, se trouvaient le duc de Bourbon et le prince de Conti – poussèrent à une spéculation à la hausse dans le but de faire s'effondrer le système. Le prix des actions passa de 500 à 20 000 livres. Puis certains des plus gros possesseurs de billets commencèrent à demander à réaliser leurs avoirs en pièces d'or et d'argent, ce qui fit immédiatement s'écrouler la confiance dans le système. Dès le 24 mars, ce fut la banqueroute du système de Law. Les déposants se présentèrent en masse pour échanger le papier-monnaie contre des espèces métalliques, que la société ne possédait plus. Plus personne n'eut confiance ; la banqueroute du système avait ruiné les déposants. Bien qu'il eût complètement échoué à relancer l'économie et à réduire la dette de la France, 300 ans après, la théorie monétaire moderne intègre de nombreux concepts clés issus du système Law.



En décembre 1720, John Law, ruiné, est obligé de s'enfuir du royaume. Sous la protection officieuse du Régent, Law est
contraint à se réfugier à Venise.





les assignats

À l'origine il s'agissait d'un titre d'emprunt émis par le Trésor en 1789, dont la valeur est assignée sur les biens nationaux. Les assignats deviennent une monnaie en 1791, dont la valeur est le plus souvent comprise entre 2 et 30 sols, et les assemblées révolutionnaires multiplient les émissions, qui entraînent une forte inflation.


Sur décision du Directoire, l'assignat est finalement abandonné avec faste lorsque les planches à billets, les poinçons, les matrices et les plaques sont brûlés en public place Vendôme, le 30 pluviôse, an IV de la République (19 février 1796).
Le cours légal des assignats est supprimé en 1797.