lundi 21 mai 2012

La Grèce dans l' euro : le barnum européen continue

L' euro est une monnaie virtuelle. 
Chaque monnaie nationale s' appelant euro est en fait une créance sur la banque centrale nationale. 
C' est pour cela que les gens bien informés ont déplacé des centaines de milliards d' euros grecs, espagnols, portugais, français, etc... en Allemagne pour les transformer en euros allemands qui ne seront pas dévalués quand l' euro disparaitra dans quelques mois ou années.
Cette information est parfaitement connue des pouvoirs en place, y compris journalistiques, et inconnue du grand public pour mieux le piéger.


le tabou de la monétisation
Les Grecs peuvent imposer aux dirigeants de l'UE une politique très différente qu'une austérité totalement inefficace depuis 2 ans. Il leur suffit de réquisitionner leur banque centrale pour exiger qu'elle fournisse tous les euros dont le gouvernement aurait et aura besoin, cela s'appelle monétiser une dette par de la création monétaire. Rien dans les textes ne leur interdit de le faire. Même si l'UE ne voulait pas leur en fournir pour régler leurs créanciers et faire fonctionner le pays sans sortir de l'euro, seule une longue et aléatoire procédure auprès de la Cour de justice européenne.


CDS maudit
En cas de déclaration de defaut il y aurait y avoir déclenchement des CDS. Personne ne veut en entendre parler. La masse des CDS souscrits sur le defaut de la Grèce mettrait en péril les cinq grandes banques qui en détiennent et par suite des compagnies d'assurances américaines. Pour les grecs, ce serait grave et dramatique pour les autres.


La logique de l'échec 
Le second plan de "sauvetage" de la Grèce n'est que la copie aggravée du premier qui a échoué donc il est promis à l'échec malgré son ampleur.
En fait il s'agit plus d'aveuglement et d'entêtement des dirigeants européens à reconnaitre que l'euro tel qu'il est conçu ne peut plus fonctionner tel quel et qu'il est urgent de le repenser avant son effondrement sous le poids de ses contradictions, parce qu'avec la Grèce il y a aussi le Portugal, l'Espagne et l'Italie qui vont tôt ou tard poser les mêmes problèmes. 
Mais, chut! il ne faut pas déplaire à l'Allemagne, et la mitteleuropa, avec ses alliés la seule bénéficiaire de l'UE telle qu'elle est.


Sun Tzu a dit que pour vainre un ennemi il fallait le connaître. Comme les hommes politiques ne comprennent en général rien au monde de la finance, elle a de bons jours devant elle.