lundi 19 mars 2012

Mille euro par mois : un rève pour les jeunes d' Espagne



Ils se nomment les "milleuristes", ils ressemblent à la génération des " 600 euros " qui s'était révoltée en Grèce.
Ils dénoncent le travail gratuit, les salaires insuffisants : la crise les touche de plein fouet.


“Le milleuriste est un jeune de 25 à 34 ans, diplômé, bien formé, qui maîtrise des langues étrangères, possède des diplômes de deuxième et de troisième cycle qu'il a complétés par des formations. Il est dans le monde du travail depuis trois ou quatre ans et a cotisé pour la moitié (quand il a de la chance) . Le problème, c'est qu'il ne gagne pas plus 1 000 euros, sans prime – et qu'il n'a pas intérêt à s'en plaindre. Il n'économise pas, n'est pas propriétaire, n'a ni voiture, ni enfants, il vit au jour le jour. Parfois c'est amusant, mais à la longue, ça use.”


Le milleurisme a désormais sa version plus précaire encore : le “même-pas-milleurisme”. “Avant, nous étions milleuristes et nous aspirions à mieux. Aujourd'hui, gagner mille euros, voilà l'ambition de la jeunesse”,


“Le chômage est au plus haut, les contrats à durée déterminée omniprésents et les salaires bas. Le phénomène est spectaculaire. Il n'y a pas une seule statistique qui nous permette d'espérer des perspectives positives.” “Le sentiment général, c'est qu'il n'y a pas d'avenir”, résume Guillermo Jiménez, 21 ans, étudiant en droit et politique et membre de l'association d'étudiants Juventud sin Futuro [“jeunesse sans avenir”].


“avec une demi-heure pour manger”. “C'est surréaliste, quand je pars de chez moi le supermarché n'est pas encore ouvert, quand je rentre il est déjà fermé. Je bosse comme une cadre supérieure pour le salaire d'un tâcheron.”


“l'éternelle stagiaire”. “J'avais enchaîné six stages. Le premier sans rémunération – bon, ils me donnaient des tickets restaurant. Et le dernier, dans un organisme public, a été le mieux payé : 600 euros.”


site : elpais.com