mercredi 14 mars 2012

Etat major US : le risque pour les Etats Unis c'est la guerre contre la Russie



Malgré les appels croissants auprès des Etats-Unis pour stopper l'effusion de sang en Syrie , de hauts responsables du Pentagone renouvellent leurs mises en garde contre une intervention militaire.
Celle ci serait une opération ardue et de longue durée, nécessitant au moins des semaines de frappes aériennes sans interruptions, avec la certitude de tuer un très grand nombre de civils.
Mais le pire, pour ces analystes, serait de déclencher un conflit avec la Russie, cela entraînerait les Etats-unis en territoire inconnu.


L’État-major de l’armée américaine et leur chef, le général Martin Dempsey, poursuivent leurs efforts pour empêcher une nouvelle guerre au Proche-Orient. En réponse à l’ordre donnée par Obama de préparer les options militaires pour une intervention en Syrie, de hauts responsables du Pentagone ont confié au New York Times les raisons de leur opposition à toute intervention militaire dans ce pays.


C’est ce qui ressort de l’article d’Elizabeth Bumiller dans le New York Times du 11 mars. Elle rapporte que de « hauts responsables du Pentagone » lui ont confié que toute intervention en Syrie « peut potentiellement déclencher une guerre par procuration avec l’Iran ou la Russie, deux alliés cruciaux de la Syrie ». De la même manière Michele Flournoy, un ancien haut responsable du Pentagone, avait déclaré la semaine dernière à Washington que « si nous plongeons en Syrie avec des instruments purement militaires, nous pourrions très rapidement provoquer des réactions des autres, c’est-à-dire la Russie et l’Iran, pour soutenir le régime et nous voir entraînés dans une confrontation plus large ».


Pour ce qui concerne la Syrie proprement dite, un haut responsable du département de la Défense à dit à Bumiller que l’idée même de créer dans ce pays des « sanctuaires » ou des aires protégées pour les civils serait tellement complexe à mettre en place car il faudrait « une nombre important de soldats américains sur le terrain » pour aider à les créer et ensuite les maintenir.


En référence à l’opération libyenne et à « l’assassinat du président libyen Khadafi », un autre responsable à dit à Bumiller : « Nous avons été entraînés dans cet arrangement ouvert auparavant et nous n’y irons pas une deuxième fois. » Il a souligné que des centaines de missiles de croisière ont été lancés par des navires et sous-marins américains pour neutraliser le système de défense aérienne de la Libye, afin que des avions européens puissent opérer librement et que les États-Unis ont par la suite fourni des munitions et du carburants, et conduit eux-mêmes des raids aériens.


D’autres sujets d’inquiétude ont été soulevés par ces responsables dans leur conversation avec Bumiller : les risques de s’en prendre à une défense aérienne syrienne dense et sophistiquée construite par les Russes, et localisée près des grands centres de population ; les risques d’armer une opposition profondément désunie ; et l’absence jusqu’à maintenant d’une coalition internationale désireuse d’agir contre le régime d’al-Assad.


sources : 
nytimes.com
solidariteetprogres.org

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