lundi 13 février 2012

Athènes : batiments incendiés et députés réfractaires expulsés

                     Personnes agées matraquées par des voltigeurs à moto comme en Iran en 2009



La Grèce n'en finit plus de subir un Euro au dessus de ses moyens.


Les pompiers arrosent les bâtiments fumants et les équipes de nettoyage déblayent les gravats, suite à une nuit d'émeutes dans le centre d'Athènes après que les députés grecs aient approuvé un nouveau  plan d'austérité très dur exigé par les créanciers étrangers pour empêcher la Grèce de faire défaut.


Au moins 45 bâtiments ont été brûlés - y compris le cinéma de style néo-classique "Attikon" datant de 1870 - alors que des dizaines de magasins et de cafés ont été vandalisés et pillés.


La puanteur des gaz lacrymogènes flottait dans l'air, le lundi matin. Plus de 120 personnes ont été blessées dans les émeutes qui ont également éclaté dans plusieurs villes du pays, y compris Thessalonique Grèce la deuxième plus grande ville et les îles de Corfou et de Crète.


La police a déclaré que 150 magasins ont été pillés dans la capitale et 48 bâtiments incendiés. Quelque 100 personnes, dont 68 policiers - ont été blessés et 130 émeutiers arrêtés.


La police a manifestement échoué à protéger les manifestants pacifiques, ainsi que les biens matériels de la ville.


"La police doit arréter ceux qui causent le désordre. Ils ne sont pas plus de 100 personnes", s'indigne un passant, ce sont des groupes de "soi-disant anarchistes". Une habitante d'Athènes affirme qu'elle a rejoint pour la première fois de sa vie les manifestations de dimanche, parce qu'elle a été "dégoûtée" par les mesures d'austérité.




Les émeutes ont commencés peu avant le vote du Parlement le temps de voter oui pour une nouvelle fournée de mesures d'austérité demandées par l'Union européenne et le Fonds monétaire international en échange du second prêt de sauvetage . Les députés ont finalement approuvé l'accord dans les premières heures de lundi, malgré la défection de plus de 40 députés du PASOK et de la Nouvelle Démocratie qui ont voté contre le plan d'austérité.




Sur 300 députés, 278 ont voté après plusieurs heures de débats intenses. De ce nombre, 199 ont voté "oui" , tandis que 74 ont voté "non".


Au parlement grec, tu vote oui où tu dégage


Vingt-deux députés du PASOK et 21 députés de la Nouvelle Démocratie ont voté contre le projet de loi. Dans les deux cas, ces législateurs ont été radiés de leurs partis.


L'Ancien ministre des Transports et le vice-ministre de la Marine marchande Adonis Georgiadis allaient à l'encontre de la ligne politique de leur parti.


C'était la première fois dans l'histoire parlementaire grecque que tant de députés sont évincés de leurs partis en une seule séance.


Le vote a été suivi d'un débat houleux au Parlement sur les modalités de l'entente, qui comprennent des mesures impopulaires comme une coupe de 22 % du salaire minimum et de nouvelles réductions des pensions de retraites.


Le Premier ministre Lucas Papademos a réitéré son avertissement que si la Grèce n'avait pas voté le nouvel accord de prêt, elle aurait du à faire face à un «catastrophique» défaut chaotique et désordonné.


"Nous regardons le peuple grec droit dans les yeux, conscients de notre responsabilité historique", at-il déclaré dans une allocution télévisée. «Les coûts sociaux de ces mesures biens que très durs sont contenues par rapport à la catastrophe économique et sociale qu'aurait ètè un défaut si nous n'avions pas voté."


Les ministres des finances de la zone euro, l'eurogroupe présidé par JC Juncker premier ministre d'un "quasi paradis fiscal -le Luxembourg-, se réunira à Bruxelles lors d'une réunion extraordinaire visant à ratifier le pret de 130 milliards d'euros dont tous savent qu'il ne suffira pas vu que c'est de 145 milliards dont Atnènes a besoin. Le chiffre final serait même déja estimé à 210 milliards par certains experts de la Troïka.


Les batiments et commerces n'ont pas fini de flamber en attendant un coup d'état qui ferait assumer à la Grèce le premier abandon par un état membre de l' euro.
Car c'est bien de ça dont il s'agit : ne surtout pas ètre responsable de la fin de l'euro et pousser les pays en faillite à l'abandonner par eux mêmes.
Jamais Berlin n'assumera un éclatement de l'Europe après les deux guerres mondiales survenues au XXeme siècle, deux guerres mondiales dont l'Allemagne a été responsable à chaque fois.

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