dimanche 8 janvier 2012

La fin de l'Euro en Grèce ? Même le FMI ne croit plus en la capacité d'Athènes à se réformer.


Juste avant la prochaine mission de la troïka en Grèce, de mauvaises nouvelles arrivent de Washington. Selon des informations du Fonds monétaire international, la Grèce à un besoin urgent de plusieurs milliards d'aide supplémentaires en euro pour mars 2012.


Des doutes croissants se font jour sur la capacité de la Grèce à se sauver sans restructuration globale de sa dette. Le Fonds monétaire international ( FMI ), en plus de la Banque centrale européenne ( BCE ) et la Commission de l'UE (la fameuse Troïka)  doutent que les pays fortement endettés de l' euro zone puissent continuer à porter en permanence sur leurs épaules les plans de renflouement de la Grèce.


Les experts du FMI et de la troïka vont se déplacer à Athènes des la mi-Janvier, afin d'ajuster le plan de sauvetage à la détérioration de la situation économique. Selon une note interne du FMI les créanciers privés de la Grèce doivent ou accepter une nouvelle décote sur une plus grande proportion de leurs créances ou demander aux autres menbres de l'euro zone de participer "encore plus" au sauvetage de la Grèce.


Le FMI a vivement critiqué la lenteur des réformes, à Athènes. Les progrès dans la collecte des impôts et la privatisation d'actifs d'état serait largement en dessous des attentes de la troïka. Le plan de sauvetage adopté en Octobre 2011 était censé ramener la dette du gouvernement grec en 2020 à seulement 120% du PIB. Or, moins de trois après, plus personne ne croit à cette objectif.


la Grèce parierai sur un excédent de recettes "irréaliste" vu que plus les impots augmentent et plus les recettes diminiuent. les grecs echappent toujours à l'impôt.


Les derniers chiffres budgétaires de la Grèce montrent que la dette grecque est entrée dans une dynamique "hors de contrôle".


Le montant même des taux d'intérêt à payer par Athènes représente plus de dix pour cent de son produit intérieur brut. Lors des dernières décennies, aucun pays industriel n'a jamais atteint un tel ratio. Ce n'est tout simplement pas soutenable.


Les négociations sur un nouveau programme d'aide sont à l'heure actuelle au pont mort. Ceci s'applique aux discussions avec les donateurs et les créanciers privés de la péninsule hellénique. Ces derniers ont, comme convenu en Octobre 2011 abandonné 100 milliards d '€ de créance (la décote de 50%). Cette "remise" menace de faire sombrer plusieurs banques françaises qu'il faudra bien recapitaliser dans la douleur. Cette décotte n'empèchera même pas la Grèce de filer vers un nouvel endettement massif selon les dernières analyses de la troïka.


Le 16 Janvier 2012 des représentants de la troïka à Athènes discuteront des détails du flux d'aide et de son rendement estimé. La situation en Grèce reste grave. Pour Mars 2012 le pays a un besoin urgent d'argent frais, parce que les obligations anciennes à rembourser atteignent 14,5 milliards d'euros pour cette année. Parce que le pays lourdement endetté sur les marchés financiers ne reçoit actuellement pas de capital frais, il doit compter sur les différents versements du FMI et des pays de la zone euro.


A la mi-Mars si les négociations echouent, Athènes menace de faire faillite. Dans son discours du Nouvel An, le Premier ministre Papademos, averti les créanciers et donateurs de la Grèce du risque d'une «insolvabilité catastrophique incontrôlée".
Athénes ne réforme pas ou très peu, se contente de couper dans les budgets sociaux et les salaires. Puis à deux ou trois mois du gouffre, elle menace : "si je coule vous coulez avec moi".


Une sortie de l'euro est examinée de plus en plus séroieusement en Grèce - cela aurait des conséquences désastreuses pour le pays. Le gouverneur de la banque centrale grecque, Georgios Provopoulos avait, dans une interview averti des conséquences dramatiques si la Grèce retournait à la drachme. Le pays retournerait en matière de richesse nationale à une situation équivalente aux années 1950.

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