samedi 3 septembre 2011

Sondage Hollande 59% contre Sarkozy présidentielle 2012


La nouvelle enquête d’intentions de vote présidentielle Ifop pour le Journal du Dimancheconfirme l’avance de la gauche à sept mois du scrutin. Réalisée au lendemain de l’Université d’été de La Rochelle, ce sondage éclaire surtout sur le rapport de force entre les principaux prétendants socialistes à la Primaire organisée les 9 et 16 octobre. Frédéric Dabi, directeur du département Opinions à l'Ifop, en tire les enseignements.




Quel est l'enseignement principal de ce sondage?
C'est la dynamique de François Hollande. Avec 29% des intentions de vote au premier tour, il distance nettement Nicolas Sarkozy (23.5%) et progresse d’un point comparé à l’enquête Ifop de juillet. Surtout, ce socle de premier tour s’avère plus important que celui obtenu par Martine Aubry (25%) - cette dernière ne dépassant le candidat UMP que d’un point - et largement supérieur au score recueilli par Ségolène Royal, devancée par Nicolas Sarkozy comme par Marine Le Pen.
Comment expliquez-vous ce net avantage de François Hollande?
Il y a trois facteurs qui peuvent justifier cette dynamique. Le  député de Corrèze a réalisé des scores particulièrement élevés obtenus auprès des personnes âgées de plus de 50 ans, segments traditionnellement difficiles pour la gauche. Ainsi, François Hollande recueille respectivement 33% et 32% chez les personnes âgées de 50 à 64 ans et celles de plus de 65 ans (contre 25% et 28% pour Martine Aubry). Ensuite, à l’instar de ce que l’Ifop observait pour Dominique Strauss-Kahn avant le 15 mai dernier, François Hollande s’apparente à un candidat "attrape-tout" au regard de sa capacité à attirer sur son nom dès le premier tour nombre d’électeurs non socialistes. A titre d’exemple, il recueille les intentions de vote de près d’un électeur Bayrou 2007 sur trois (31%) et 37% des électeurs d’Europe Ecologie du dernier scrutin régional.
Sa capacité à battre Nicolas Sarkozy est également souvent mise en avant.
Absolument, et on sait que cela constitue un levier très important de mobilisation des électeurs potentiels à la primaire. Dans ce cadre, c’est François Hollande qui parvient le plus nettement à l’emporter au second tour face au candidat de l’UMP (59%-41% contre 54%-46% dans l’hypothèse d’un duel Nicolas Sarkozy- Martine Aubry). Et par rapport à l’enquête Ifop précédente, l’avance des candidats socialistes au second tour progresse (de 2 points dans l’hypothèse François Hollande, d’1 point dans l’hypothèse Martine Aubry).
          
Seule bonne nouvelle pour Nicolas Sarkozy, il reprend de l'avance sur Marine Le Pen.
Le rapport de force électoral demeure très malaisé pour le chef de l’Etat, à sept mois du premier tour. Avec 23.5% à 25% des intentions de vote, Nicolas Sarkozy n’apparaît pas aujourd’hui en situation – ce qui est d’ailleurs totalement inédit dans l’histoire de la Cinquième République – d’arriver en tête au soir du premier tour. Toutefois, c'est vrai que l’écart observé  au premier tour entre ce dernier avec Marine Le Pen tend à se creuser : 5 points par exemple pour la configuration dans laquelle François Hollande est testé. Créditée de scores allant de 18.5% à 19.5%, Marine Le Pen subit pour la deuxième enquête consécutive un recul des intentions de vote en sa faveur, même si elle continue d’atteindre des scores jamais observés par l’ancien président du FN dans les intentions de vote présidentielles.
 
Au centre, en revanche, aucune candidature ne décolle…
En dehors des prétendants socialistes testés, du candidat de l’UMP et de celle du Front National, aucune candidature ne parvient à franchir le seuil symbolique de 10% des intentions de vote. S’agissant plus particulièrement du centre, on n’observe pas la moindre clarification au sein de cet espace très concurrentiel et sans doute majeur dans la perspective du second tour de l’élection présidentielle. Le potentiel électoral du Centre demeure partagé à part équivalente entre François Bayrou et Jean-Louis Borloo.

Aucun commentaire: